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Ablassé Ouédraogo à propos de l’état de santé de Adama Ouédraogo Damiss : «J’ai essuyé des larmes…»

Dans l’après-midi du vendredi 10 juillet 2020, dans une clinique de Ouagadougou, nous avons aperçu le journaliste et directeur de publication du mensuel d’informations générales et d’enquêtes « Le Dossier », Adama Ouédraogo dit Damiss, venu de la MACO pour consulter son médecin-traitant.

En le voyant, même si cela a été furtif du fait des dispositions sécuritaires dressées autour du détenu politique, Adama Ouédraogo Damiss, j’ai essuyé des larmes, tant la santé de ce jeune homme s’est visiblement détériorée et de façon rapide.

Rappelons que le journaliste Damiss a été immédiatement transféré à la MACA, le 02 septembre 2019, dès le prononcé du verdict du jugement de la tentative de coup d’Etat de septembre 2015, pour purger une peine d’emprisonnement de cinq (5) ans. Le 16 décembre 2019, il a été transféré à la MACO pour continuer l’exécution de sa peine.

Concernant sa santé, il est connu de tous que le journaliste Adama Ouédraogo Damiss souffre d’un asthme chronique aigu. Aujourd’hui, en plus de ce mal, il souffre d’autres pathologies. Il était à la clinique ce vendredi 10 juillet 2020, pour consulter un médecin spécialiste autre que le pneumologue et le cardiologue qui le suivent d’ordinaire.

Pour pouvoir se soigner dans de meilleures conditions possibles, le prisonnier Damiss a soumis à la Procureure militaire, au début du mois de juin 2020, une deuxième demande de liberté provisoire avec les documents médicaux justificatifs et assortie d’une offre de garanties après une première demande soumise en mars 2020. L’incapacité de la justice à statuer sur cette demande de liberté provisoire contribue certainement à accélérer la détérioration de l’état de santé du journaliste Adama Ouédraogo Damiss. C’est ce que nous regrettons profondément.

Il est universellement admis que le premier des droits humains, le plus important de tous, est le droit à la santé.

Pour tout gouvernement responsable, garantir la sécurité et le bien-être à sa population signifie d’abord et avant tout, lui offrir les conditions optimales de santé, et l’accès aux meilleurs soins en cas de souffrances physiques.

Tel n’est malheureusement plus le cas au Burkina Faso d’aujourd’hui, où la détresse sanitaire de la fine plume, Adama Ouédraogo Damiss, gravement malade et très affaibli, ne semble pas émouvoir les gouvernants actuels de notre pays, et le pire pour lui est à craindre à tout moment. Et si malheureusement sa disparition devait se produire, cela serait une perte énorme à la réalisation de la justice équitable et transparente.

Le Parti Le Faso Autrement estime que même en dehors de toutes les considérations humanistes et humanitaires, il est nécessaire et indispensable que la santé du journaliste d’investigation Adama Ouédraogo Damiss soit préservée et qu’il reçoive dans les meilleures conditions, les soins adéquats.

C’est pourquoi, le Parti Le Faso Autrement

  • S’insurge contre le traitement inhumain dont est victime le prisonnier politique Adama Ouédraogo Damiss, privé de son droit constitutionnel d’accès aux soins de santé ;
  • Condamne la dérive autoritaire et le manque d’humanisme des autorités politiques et administratives de notre pays ;
  • Prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur la situation sanitaire alarmante du journaliste Adama Ouédraogo Damiss ;
  • Appelle à la mobilisation de tous les démocrates de tous les bords pour exiger et obtenir du gouvernement burkinabè que Adama Ouédraogo Damiss bénéficie de la liberté provisoire pour pouvoir recevoir, sans délai, le traitement adéquat.

N’oublions pas que ça n’arrive pas qu’aux autres et demain, c’est déjà aujourd’hui.

Les militants du Parti Le Faso Autrement, par ma voix, expriment tout leur soutien et leur solidarité au journaliste Adama Ouédraogo Damiss à qui ils souhaitent de tout cœur, un prompt rétablissement. Ils tiendront personnellement et pleinement pour responsables les autorités concernées, si jamais le pire lui arrivait.

Plaise à Dieu d’ouvrir les cœurs des Burkinabè à l’amour et à la tolérance.

Ouagadougou, le 14 juillet 2020

Le Président

Dr Ablassé OUEDRAOGO

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