Selon le ministère en charge de l’économie, à la fin du mois de mai 2024, la production industrielle d’or poursuit sa baisse entamée depuis le début de cette année. En effet, la quantité d’or extraite est estimée à 4,364 tonnes en mai 2024, en chute de 4,4% par rapport au mois précédent. Par rapport à l’année 2023 à la même période, la baisse est de 9,6%.
Cette baisse de la production du secteur aurifère est en lien avec la baisse des productions des mines de Roxgold Sanu SA de 65,1%, de Bissa Gold SA de 47,2%, de Riverstone Karma de 35,6%, de Bombore de 28,8%, de SOMISA Sanbrado de 26,3%, de Houndé Gold de 12,0%. Cependant, elle a été atténuée des augmentations de production enregistrées au niveau des mines de Essakane de 34,7% et de SEMAFO Mana de de 25,2%. A fin mai 2024, la production totale est estimée à 21,869 tonnes, en recul de 4,7% par rapport à celle réalisée un an auparavant à la même période.
L’inflation, en moyenne annuelle, s’affiche à 2,0% en 2024 après 0,7% en 2023, sous les effets, notamment d’une bonne campagne agricole, de l’amélioration de la situation sécuritaire nationale, de la poursuite des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère, conjuguée à l’atténuation des tensions géopolitiques.
Au niveau de l’exécution du budget de l’Etat, les recettes propres ont été mobilisées à hauteur de 1168,6 milliards de FCFA à fin mai 2024, en hausse de 1,3% sur un an. Quant aux dépenses publiques, elles se situent à 1 455,3 milliards de FCFA à fin mai 2024, en contraction de 0,5%.
Au niveau du commerce international, les exportations totales de biens s’établissent à 1 380,4 milliards de FCFA à fin mai 2024, en hausse de 22,5% par rapport à la même période, un an plus tôt, imputable, essentiellement à la progression des ventes de coton et d’or brut. Quant aux importations de biens, elles ressortent à 1 523,5 milliards à fin mai 2024, en hausse de 5,6% par rapport à fin mai 2023, attribuable essentiellement aux achats de produits pétroliers, de machines mécaniques, de produits pharmaceutiques et de machines électriques.
De façon globale, les prévisions macroéconomiques du pays restent les mêmes. Le taux de croissance économique est estimé à 5,5% en 2024 contre 3,0% en 2023 imputable à l’ensemble des secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Cette croissance est imprimée par le secteur tertiaire avec une contribution de 3,0 points de pourcentage. Quant aux secteurs primaire et secondaire, leur contribution à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) est respectivement de 1,3 et 1,2 point de pourcentage.
Wandaogo Moussa/Ouaganews.net