L’Assemblée Générale du 20 septembre 1993 de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à travers sa résolution A/RES 47/237 a décidé de consacrer le 15 mai de chaque année, « Journée Internationale des Familles (JIF) ». Le Burkina Faso, comme d’autres pays du monde, commémore chaque année cette journée qui constitue un cadre d’interpellation de la communauté internationale et des populations sur les maux qui minent le bien-être familial. Elle est une occasion d’échanges sur les stratégies à mettre en œuvre pour une véritable protection et promotion de la famille.
En cette année 2025, la Journée internationale des familles est à sa 31ème édition et les Nations Unies invitent les Etats à mener la réflexion sur le thème suivant : « Les politiques familiales pour le développement durable – vers le deuxième Sommet mondial pour le développement social ». A travers ce thème, la Communauté internationale entend mettre en lumière les principaux enseignements tirés des initiatives nationales et régionales en faveur de la famille tout en soulignant le rôle de celle-ci dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Au plan national, prenant en compte nos préoccupations du moment, nous la commémorons sous le thème : « Problématique de retour des familles déplacées : quelles stratégies pour une réinstallation réussie dans les zones reconquises ? ».
En effet, la double crise sécuritaire et humanitaire que vit notre pays depuis 2015, a mis à rude épreuve, la situation familiale avec pour corollaire, les déplacements des familles, leur vulnérabilité et l’affaiblissement des liens familiaux. Toutefois, au regard des nombreux efforts de reconquête du territoire national, des centaines de villages ont été réinstallés et des milliers de familles ont regagné leurs domiciles. Cette nouvelle donne à laquelle nous assistons, exige une assistance coordonnée et intégrée nécessaire à la survie des familles déplacées. Cela se traduit par le renforcement de la présence de l’Etat et des acteurs humanitaires dans les zones potentielles de retour, la fourniture de l’assistance alimentaire et des services sociaux de base, le renforcement du dialogue intercommunautaire, l’appui à la réhabilitation et à la reconstruction des abris, l’appui à la délivrance de documents administratifs, etc. Cela ne peut se faire qu’à travers des interventions multisectorielles dans l’humanitaire et le développement, soutenues par les partenaires techniques et financiers, la société civile et les populations affectées elles-mêmes.
A la faveur de cette commémoration de la JIF, je lance un appel à toutes les familles Burkinabè à plus de résilience, de solidarité et de responsabilité malgré les défis énormes liés à la crise sécuritaire et humanitaire. Nous devons toutes et tous œuvrer pour réhabiliter la famille burkinabè et lui redonner ses lettres de noblesse inspirées de nos valeurs androgènes ou ancestrales.
Je saisis l’occasion pour remercier tous les partenaires, notamment le système des Nations Unies, les Organisations Non Gouvernementales et les Organisations de la Société Civile qui œuvrent inlassablement aux côtés du Gouvernement pour la protection et la promotion des familles surtout celles déplacées.
Bonne Journée internationale des familles à toutes et à tous !
Dieu bénisse le Burkina Faso !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Passowendé Pélagie Kaboré
Ministre de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale