La Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) a animé une conférence de presse à Ouagadougou, le jeudi 3 juillet 2025. L’objectif est de lever le voile sur les véritables causes de la hausse des prix des motocyclettes au Burkina Faso et rassurer les consommateurs sur les actions engagées pour y faire face.
Entre le 8 et le 17 avril 2025, la BMCRF a mené des investigations sur plusieurs points de vente à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les constats sont clairs : les prix des motocyclettes ont effectivement grimpé. Cette situation s’explique à deux niveaux.
Chez les importateurs, la difficulté d’accéder directement aux usines de fabrication associée à la non maîtrise des prix à l’international qui conduit les importateurs Burkinabè à s’approvisionner auprès des intermédiaires ou revendeurs.
Du côté des détaillants, la rareté des stocks et les ruptures d’approvisionnement chez les grossistes ont mécaniquement contribué à la hausse des prix sur le marché local.
Pour freiner cette spirale inflationniste, le ministère en charge du Commerce, à travers la BMCRF, a annoncé une série de mesures fortes :
La mise en place d’une Autorisation spéciale d’importation (ASI) pour un meilleur contrôle des circuits d’approvisionnement.
Le montage des motos au plan local bénéficiant de « facilités » sur le plan fiscal, afin de réduire les coûts pour les consommateurs.
Par ailleurs, le ministère a sollicité les Ambassades du Burkina Faso dans les pays fournisseurs afin d’obtenir des données précises sur les prix à l’origine. Ces informations permettront de comparer les prix pratiqués à l’international avec ceux observés sur le marché national, garantissant ainsi une meilleure transparence.
La BMCRF a également annoncé le renforcement des contrôles auprès des importateurs, des unités de montage et des revendeurs.
- Sanibè Faho, coordonnateur général de la Brigade, a été ferme :
« Toute pratique de spéculation abusive sera sanctionnée. Les motos saisies seront revendues et les recettes versées au Fonds de soutien patriotique. »
Il a exhorté les opérateurs économiques à privilégier l’éthique et à respecter la réglementation en vigueur. Aux consommateurs, il a lancé un appel à la vigilance et à des choix responsables face à cette conjoncture difficile.
Pour signaler tout abus ou manquement, la BMCRF met à disposition des numéros verts :
80 00 11 84 / 80 00 11 85 / 80 00 11 86 (Bobo-Dioulasso)
BMCRF : La garantie d’une concurrence saine et loyale.
SCRP/BMCRF
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