La secrétaire d’Etat auprès du ministère français en charge des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, en séjour à Ouagadougou, a animé une conférence de presse, le mardi 10 Janvier 2023, à l’issue de sa rencontre avec les autorités de la Transition.
« La France n’impose rien. Elle est disponible pour inventer un avenir ensemble. Personne ne peut dicter ses choix au Burkina Faso. Les Burkinabè l’ont rappelé à plusieurs reprises dans leur histoire, y compris à leurs propres dirigeants.
Je suis venu porter un message clair, celui de la constance de l’engagement de la France dans un moment existentiel », a déclaré la secrétaire d’Etat auprès du ministère français en charge des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, lors de son face-à-face avec les journalistes.
Sur la question qui crispe la coopération franco-burkinabè, à savoir le remplacement de l’ambassadeur français, Luc Hallade, voulu par la partie burkinabè, Mme Zacharopoulou a préconisé la voie diplomatique pour son règlement. « Nous avons entendu le message des autorités, elles ont demandé de nouveaux visages.
Nous nous sommes convenus de traiter ce sujet en bonne entente et dans les formes diplomatiques », a-t-elle suggéré. Sur la question du départ de la force spéciale française installée au Burkina, la conférencière a rappelé qu’elle est présente à Ouagadougou dans le cadre d’un accord avec les autorités burkinabè.
« La force spéciale française est là depuis 2013, sur la demande des pays de la région. Nous sommes prêts à poursuivre notre engagement dans un cadre nouveau. Il n’est pas question de lutter contre le terrorisme à la place de nos partenaires, mais de la faire, ensemble.
Concernant la force française, nous resterons aussi longtemps que notre présence sera souhaitée. Nous sommes dans un pays souverain», a souligné Chrysoula Zacharopoulou. Elle a réitéré l’engagement de la France au Burkina « sur tous les plans et dans les formes que souhaiteraient les autorités burkinabè. »
Ahmadou Bayala/Ouaganews