Les résultats de l’Enquête sur le Budget Ouvert (EBO) 2023 viennent d’être publié par l’International Budget Partnership (IBP). Elle a été menée par cette organisation en collaboration avec ses partenaires, notamment les organisations de la société civile, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
L’EBO a concerné les pratiques de gestion des finances publiques de 125 pays au monde dont 45 en Afrique. C’est le seul instrument de recherche indépendant, comparatif et factuel au monde qui utilise des critères internationalement reconnus pour évaluer la transparence budgétaire, la participation du public au processus budgétaire et le contrôle budgétaire.
En matière de transparence budgétaire à savoir l’accès du public aux informations sur la façon dont le pouvoir central collecte et dépense les ressources publiques, en 2023, le Burkina Faso a obtenu une note de 30 sur 100 qui est proche de son score obtenu en 2021. Il faut noter que la moyenne mondiale du présent indicateur se situe à 15/100. Le « pays des hommes intègres » occupe la septième place en Afrique derrière le Benin (79/100), la Côte d’ivoire (54/100), le Cameroun (50/100), le Sénégal (42/100), la République Démocratique du Congo (41/100) et le Niger (33/100).
Par rapport à la participation significative du public, la note du pays est de 11 sur 100. Ce critère examine les possibilités formelles offertes au public pour une participation significative aux différentes étapes du processus budgétaire. En Afrique, le Burkina est quatrième derrière la République Démocratique du Congo (33/100), le Bénin (31/100) et le Cameroun (20/100).
Sur le contrôle budgétaire, l’EBO estime que le pouvoir législatif et l’institution supérieure de contrôle des finances publiques du Burkina Faso exercent ensemble un contrôle faible au cours du processus budgétaire, soit un score de 39 sur 100.
Wandaogo Moussa/Ouaganews.net