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3e anniversaire du décès de Salifou Diallo : Simon Compaoré et Emile Paré se souviennent de l’homme

Simon Compaoré, président du MPP 

Salifou Diallo nous laisse un vide et nous tentons de le combler. Et comme on le dit, nul n’est indispensable, mais dans notre cas, au regard de l’immensité de l’homme, d’aucuns le qualifient de monument, ce n’est pas trop de dire que c’est un monument, on peut dire que nous ressentons quelques fois, que quelque-chose nous manque.

Ceci dit, nous avons pris des engagements devant sa dépouille de faire en sorte que tout ce qu’on a entrepris avec lui, et qu’il a entrepris avec nous, puisse se poursuivre avec la dynamique que chacun va entreprendre. C’est ce à quoi nous nous attelons, en ce triste anniversaire.  Nous voulons simplement dire que nous allons tenir notre pari, le pari que nous nous sommes lancé, en restant sur ses traces, en faisant en sorte que même s’il devait se réveiller aujourd’hui, qu’il sache que nous avons tenu parole.

C’est pourquoi j’invite à cette occasion, l’ensemble des camarades à faire corps pour que nos efforts soient payants le 22 novembre 2020. Ce  sera notre façon de lui rendre hommage et de lui dire qu’il a eu une digne continuation de son combat pour la démocratie et la justice sociale.

Aujourd’hui vous êtes le président du parti et un proche collaborateur de Salifou Diallo, qui a milité pour que le MPP soit au pouvoir. Est-ce que sa disparition ne va pas jouer sur les élections à venir ?

S’il était vivant, il ne souhaiterait pas qu’on aborde la question sur cet angle. De son vivant, son rôle était aussi de mobiliser des camarades. Partout, nous avons des énergies qui dorment. Nous allons les réveiller et faire en sorte qu’on aille ensemble à la conquête d’autres victoires. Salifou Diallo a toujours souhaité, de son vivant  que tous ceux qui ont du potentiel puissent le mettre en œuvre.

La question qu’il aimerait entendre et que nous devrions nous poser, c’est comment honorer la mémoire de notre grand camarade, en faisant en sorte que nous puissions taire tout ce qui peut nous diviser et rappeler en nous ce qui peut nous rapprocher pour que nos énergies soient les plus fécondes possibles pour nous amener à la victoire. Bien au contraire, le fait que nous nous rendons compte que nous ne pouvons plus compter sur lui à cette bataille décisive que nous allons engager bientôt, nous pousse à faire des exploits à notre niveau, un surpassement de soi en faisant en sorte que nous puissions sortir victorieux. Cela sera notre façon de lui dire merci.

 Pargui Emile Paré, secrétaire à la formation politique du MPP

 Nous pleurons toujours la disparition de Salif, parce que les conditions de sa mort ont été cruelles. Il n’était pas malade, il était allé en repos et brutalement, on annonce sa mort. Et cette circonstance nous a choqués. Également, on ne s’attendait pas à ce départ, parce qu’il y avait un programme de travail qu’on avait avec lui, il avait des ambitions et nous avions des grandes ambitions en commun. L’ambition première, c’était de doter la jeunesse de ce pays, d’un véritable parti de masse, un véritable parti social de gauche. Nous étions dans cette partie de construction et il est parti.

Deuxièmement, il est parti à un moment où nous avons conquis le pouvoir. Nous étions à notre premier mandat et ce mandat n’était pas achevé et il nous a quittés. Il nous a laissé un grand chantier, un grand engagement. Actuellement, nous sommes en train de conquérir notre deuxième mandat et quoi qu’on dise, nous  ressentons son absence. Comme le dit le président du parti, Simon Compaoré, Salif a toujours travailler en équipe, il a toujours travaillé en homme révolutionnaire de gauche.

C’est la causalité qu’il a toujours mise en avant, au détriment du travail individuel. Nous ressentons sa disparition, chacun a ses qualités et pour avoir travaillé dans la causalité, nous sommes en train de combler ce vide. Ce troisième anniversaire nous rappelle sa disparition, mais ça nous permet de prendre un engagement fort à réussir la tâche pour laquelle il s’est engagé jusqu’à sa mort. Bien que nous soyons toujours choqués, nous nous battons pour combler ce vide.

Maintenant que le faiseur de roi n’est plus là, êtes-vous rassuré pour les élections à venir ? 

Le faiseur de roi n’est plus là, mais il y a plusieurs faiseurs de roi au sein du MPP. Il existe toujours des Salif  Diallo au sein du parti. Thomas Sankara a dit :  si vous me tuez,  il va naître toujours des Thomas Sankara. Salif  Diallo est mort, mais il existe encore des Salif  Diallo capables de faire des rois.

Dans les mois à venir, nous allons faire de Roch Marc Christian  Kaboré, le président du pays, en l’absence de Salif Diallo. C’est-à-dire qu’il y a d’autres faiseurs de roi. Le faiseur de roi est parti, vive le nouveau faiseur de roi. Il y a un nouveau faiseur de roi dans le parti. Je vais taire son nom, parce que nous allons bientôt en combat et même s’il venait à s’en aller, il y aura encore un nouveau faiseur de roi.

Propos recueillis par Théophile Kaboré

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