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Afghanistan/Talibans : Une menace à prendre au sérieux par le G5-Sahel

Les Talibans qui avaient débuté leur offensive au mois de mai dernier contre le pouvoir central ont accéléré la cadence ces derniers jours, avec le retrait définitif des troupes américaines à la fin août. Leur entrée à Kaboul le 15 août 2021, marque leur retour au pouvoir après avoir été chassés en 2001 par la coalition internationale.

Suite aux attentats du 11 septembre contre les Etats-Unis, George Bush avait décidé de chasser les Talibans du pouvoir parce qu’ils protégeaient le cerveau de l’attaque terroriste, le patron d’Al Qaïda, Osama Ben Laden. 20 ans après, les Talibans se sont réorganisés pour reconquérir le pouvoir qui était soutenu par les Occidentaux. Sans véritable résistance, le régime du président Ashraf Ghani est tombé comme un fruit mûr. Que pouvait-il faire avec une armée gangrénée par la corruption et les détournements ?

Une armée qui avait bénéficié d’un encadrement et d’équipements de pointe de la part des Occidentaux. Animés d’une volonté de vengeance sans égale, les Talibans ont pris le dessus laissant des incertitudes planer sur le quotidien de millions d’Afghans. Cette histoire qui se déroule à plusieurs milliers de km du Sahel doit interpeller davantage les dirigeants des pays face au péril terroriste.

Accrochés à leur rêve d’asseoir un Etat islamique au Sahel, les responsables des différentes factions terroristes se sentiront confortés dans leur ambition funeste avec la victoire des Talibans. D’ailleurs même le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Iyad Ag Ghali, s’est, dans un message, réjoui de ce qui se passe en Afghanistan.

Il souhaite, dans la même dynamique, que le départ de la force française Barkhane du Sahel puisse permettre à lui et ses alliés de mieux imposer leur diktat.  C’est dire que les autorités maliennes devraient redoubler de vigilance au regard de l’effet galvanisant que pourrait produire le cas afghan chez les groupes terroristes présents au Nord-Mali.

Les voisins nigérien et burkinabè embarqués dans la même spirale de violence terroriste devront se réorganiser aussi conséquemment contre une éventuelle offensive que les fous de Dieu seraient tentés d’entreprendre.

La situation en Afghanistan interpelle les autres Etats de la sous-région à faire front commun avec le Mali, le Burkina et le Niger dans la lutte contre le terrorisme.  Une chose est sûre : la déstabilisation d’un de ces Etats sera préjudiciable à toute la sous-région. Autant prévenir que de guérir ! L’on est suffisamment averti pour ne pas ouvrir l’œil et le bon.

C’est un impératif que de ne ménager aucun effort pour sauvegarder la stabilité de nos Etats. La leçon afghane édifie à souhait le péril qui guette le Sahel et la sous-région ouest-africaine. C’est le moment ou jamais pour les politiques de transcender les contradictions internes et stériles pour s’armer conséquemment contre cette bourrasque radicale qui menace de tout compromettre. C’est quand on est un Etat stable et sécurisé qu’on peut mieux défendre ses intérêts.

La Rédaction/Ouaganews

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