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Barkhane : « Nous restons ensemble pour lutter contre le terrorisme » général Laurent Michon en fin de commandement

Le jeudi 21 juillet 2022, le commandant en chef de  Barkhane, le général Laurent Michon a tenu une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France au Burkina pour annoncer la fin de son commandement à la tête de cette force. C’était en présence de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.

 Le diplomate français Luc Hallade, après avoir planté le décor, a donné la parole au général Laurent Michon. Selon le général, le point sur la transformation profonde de Barkhane a été fait avec les alliés européens, en respectant évidemment les demandes de chacun des Etats africains en respectant leur souveraineté.

Cette décision a été prise en janvier et annoncée le 17 février 2022 de retirer Takouba et Barkhane du Mali du fait de la fuite en avant des autorités maliennes. Nous restons ensemble pour lutter contre le terrorisme de toute évidence  au Sahel et plus largement en Afrique de l’Ouest,  pour la sécurité et le développement.

Selon le général, le bilan de la réarticulation qui a démarré depuis l’été dernier, avec le désenclavement de sites emblématiques et symboliques comme Kidal et Tombouctou qui étaient supervisés par l’armée française par de petits détachements est une forte valeur symbolique. J’ai conduit cette opération qui n’était pas prévue.

Le général Laurent Michon : « Je suis heureux d’avoir contribué modestement à améliorer nos relations avec les FaMa »

Nous avons prévu sur le plan militaire, de continuer à agir dans le Liptako. Les alliés européens parfois nouveaux pour certains d’entre eux, nous avons initié à cet autre Mali en  bon ordre et en sûreté selon la formule consacrée. Les Européens sont partis du Mali depuis le début du mois de juillet.

Ils ont définitivement quitté le Mali en tant que nations-cadres. Takouba, c’est un défi politique de mobiliser un certain nombre de pays européens sous un nouveau format avec une prise de risques politiques et militaire des forces spéciales qui s’engagent au sol du côté des FaMa.

Les parlements européens ont accepté ces risques pour les soldats. Il se sont déployés de façon très satisfaisante et il nous reste à terminer le retrait de la force Barkhane, après Kossi et Ménaka. Il nous reste à quitter Gao qui est le défi logistique le plus important et nous auront fini à la fin de l’été. En bon ordre et en sûreté, cela veut dire en coopération avec les forces armées maliennes.

Je tiens à remercier le général Diarra. Ce retrait se passe bien entre frères d’armes qui ont combattu pendant huit ans les groupes terroristes, sur le plan de la coordination tactique, technique avec les transmissions de l’aéroport de Gao et d’autres installations de transmission. Le bilan de cette  réarticulation fait  est  environ de 4 000 conteneurs, 2 500 hommes qui sont repliés.

C’est un défi tactique et logistique qui se fait encore une fois de façon très correcte.  La réarticulation qui s’ensuit n’est pas une duplication de Barkhane au Niger. Les hommes et les équipements retournent en France. Les équipements sont enlevés du Mali parce que l’on a besoin de les réengager ailleurs. Il ne s’agit pas de faire du Niger un nouveau Barkhane qui se trouvait au Mali.

Le format du Niger existait bien avant, avec un mode opératoire plus différent, une composante aérienne qui demeure inchangée à Niamey et un partenariat de combat au sol avec des soldats français qui agissent sous les ordres d’un général nigérien que je salue au passage. Depuis un an, dans la zone d’opération, il n’y a pas de changement.

Dans la suite de Barkhane, le mode souhaité, c’est  d’être en soutien à la fois sur le volet sécuritaire et du développement pour les pays qui le souhaitent. Cette formule reste très ouverte aux pays européens qui le souhaitent sur des formats différents. Nous n’offrons pas un menu mais plutôt un soutien à la carte en sachant s’adapter à des souplesses et aux intentions de chaque pays.

Le format de l’après-Barkhane n’est pas défini. Des discussions au niveau militaire sont en cours. La disposition est en train d’être mise en place et je ne suis pas en mesure de vous décrire combien d’hommes. C’est une coopération accrue et maintenue avec le monde du développement. Je pars du Sahel avec la fierté de voir les capacités de l’armée française se renforcer.

Nous avons des forces armées qui sont capables de s’adapter à diverses choses avec une rigueur, une sérénité admirable. C’est à partir de tout cela que Takouba est venu parce que nous sommes crédibles et nous ressortons de cette année, plus crédibles. En rappel, la  force Takouba est une force opérationnelle composée principalement d’unités des forces spéciales de plusieurs pays de l’Union européenne.

Nous avons su nous retirer humblement du Mali. La solidité de cette crédibilité restera à la disposition des différents pays africains. Je suis heureux d’avoir contribué modestement à améliorer nos relations avec les pays et maintenu des relations correctes avec les FaMa. Quant à la question du nombre de terroristes neutralisés et les soldats tombés du côté de Barkhane, le général dit garder la confidentialité.

Adélaïde Tenin Mana/OuagaNews

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