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Burkina/ Enseignement supérieur : le ministère justifie les innovations apportées

Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a donné une conférence de presse ce vendredi 10 décembre 2021, pour faire la lumière sur les déclarations  faites par l’ANEB pour justifier la tenue de leur grève de 48 heures, les 8 et 9 décembre 2021.

Selon le SG dudit ministère, le professeur Mahamadou Sawadogo,  le conférencier du jour, sur l’un des différents points contenus dans la plateforme revendicative des étudiants, le ministère est d’avis que sur le plan académique, le retard demeure significatif dans certaines filières.

A l’en croire, des mesures sont prises. Parmi les mesures prises, il y a le système de décrochage. En termes clairs, cela signifie que  les nouveaux bacheliers ne doivent pas se joindre aux anciens qui accusent un retard. « Le décrochage consiste à leur faire commencer les cours sans se joindre aux anciens qui ont déjà des retards. Cette pratique a été expérimentée dans plusieurs universités publiques avec succès », clarifie-t-il.

L’autre  point sur lequel l’association estudiantine n’est pas d’accord, c’est l’application du régime Licence-Master-Doctorat (LMD). En réalité, explique le SG du ministère, l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) a apporté une grande amélioration dans l’enseignement supérieur burkinabè, ce qui fait de l’université Joseph Ki-Zerbo, la meilleure université d’Afrique francophone, depuis deux ans.

« Les résultats publiés par l’ANEB pour montrer que le système est inadéquat ne sont pas tenables », estime le SG. Pour lui, certains étudiants s’inscrivent juste pour bénéficier du FONER. Par exemple, il indique que sur une promotion où il y a 1 000 étudiants, vous  ne verrez pas plus de 250 qui participent aux évaluations. Certains sont inscrits de nom, mais mènent des activités ailleurs. En réalité, ils s’inscrivent et participent à 1 ou 3 évaluations sur 12 à 15, juste pour avoir 5/20 de moyenne pour postuler au FONER, et des exemples sont légion, a affirmé le professeur Mahamadou Sawadogo.

Sur le plan social, l’ANEB ne semble pas cautionner les innovations qui sont envisagées pour améliorer la prestation  de nos structures s’occupant des questions sociales

Quelques innovations annoncées par le ministère

Le ministère en charge de l’enseignement supérieur a annoncé quelques innovations en ce qui concerne le FONER. Mais selon le ministère, l’ANEB ne semble pas cautionner les innovations qui sont envisagées pour améliorer la prestation  des structures s’occupant des questions sociales. Ce sont :

  • à partir de l’année 2022-2023, la bourse sera accessible dès la 1ère année jusqu’à la licence et ceux qui sont éligibles peuvent encore postuler en année de master.
  • l’âge d’obtention de l’aide par les nouveaux bacheliers est fixé à 23 ans au lieu de 26 ans.
  • ceux qui pourront s’inscrire dans les universités privées ne pourront plus avoir le FONER parce qu’on estime qu’ils sont dans des conditions.
  • la moyenne pour renouveler le FONER passe de 5 à 8 de moyenne.
  • le taux de remboursement du prêt passe de 3 % à 7%, a-t-il ajouté

De la digitalisation de la restauration universitaire

Parlant de la digitalisation de la restauration universitaire, le SG du ministère a laissé entendre qu’une des caractéristiques de cette digitalisation est l’attribution d’un INE (identifiant national unique) à chaque étudiant. « C’est cet INE qui permet d’accéder à la restauration. C’est dire donc que la digitalisation permet d’exclure les non-étudiants de la restauration pour n’offrir les plats qu’aux seuls étudiants ! Il permet également de maîtriser le nombre de plats servis, donc de disposer de statistiques fiables et de faire de meilleures planifications. », a affirmé le professeur Mahamadou Sawadogo.

De la question des fermetures des cités estudiantines

En ce qui concerne la fermeture de certaines cités que déplore l’association estudiantine, le SG a donné les explications suivantes: « La fermeture des cités de Larlé, John Kennedy et chinoise s’est accompagnée de l’ouverture, ou devrait-on dire, du transfert de la cité de l’Institut des sciences (IDS) au CENOU. Les résidents des cités fermées ont été réadmis à cette nouvelle cité aux capacités d’accueil plus grandes. En effet, les trois cités réunies comptaient 480 lits dont 112 à Larlé, 68 à John Kennedy et 300 à la chinoise. La cité de l’IDS compte 610 lits. Autrement dit, la capacité d’hébergement du CENOU s’est améliorée de 110 places cette année, malgré le transfert des 3 cités. ».

Par ailleurs, 3 raisons principales ont motivé la décision de fermeture de ces cités qui sont selon le professeur Mahamadou Sawadogo :

– l’inadaptation de ces cités à l’hébergement étudiant (fosses septiques inadaptées qui se remplissaient permanemment et mettant les étudiants dans une certaine insalubrité, promiscuité avec des riverains etc.)

– l’éloignement des cités des sites de prise de cours pour la grande majorité des étudiants (UJKZ, SIAO). Le nouveau site IDS les en rapproche plus.

– l’éloignement de ces cités des sites de restauration (plusieurs étudiants des cités Larlé et John Kennedy se plaignaient toujours de cette situation). Le nouveau site héberge un restaurant qui peut servir les étudiants des 3 cités qui y ont été transférés.

Théophile P. Kaboré/Ouaganews

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