La journée internationale du lait, célébrée chaque 1er juin, a été commémoré en différé au Burkina ce jeudi 15 juin 2023, à Ouagadougou, sur le thème : « Filière de lait local : quelles contributions des acteurs à la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso ».
Le Burkina Faso, depuis plus d’une décennie, commémore la journée internationale du lait. Pour cette 11ème fois du genre, cette journée est célébrée en différé.
En effet, la production du lait joue un rôle capital dans le développement socio-économique du pays.
La présente édition se tient dans un contexte difficile marqué par la persistance de la crise sécuritaire avec ses corollaires sur les populations, notamment celles du monde agrosylopastoral.
Cette situation qui impacte quotidiennement les activités, affaiblit l’économie et entache la cohésion sociale, à amener les réflexions sur le choix de ce thème « Filière lait local : quelles contributions des acteurs à la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso », afin de contribuer à promouvoir la stabilité.
A en croire le ministre en charge de l’agriculture, l’élevage est un moteur-clé du développement durable. Il contribue à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique avec plus de neuf millions (9 000 000) de têtes de bovins. Et malgré l’importance de ce cheptel, la production nationale est loin de satisfaire la demande de lait.
« Cette situation est essentiellement due aux contraintes alimentaires du bétail et à la faible organisation des circuits de collecte, de transformation et de distribution du lait. Elle a été aggravée par le déplacement massif de la population dû à l’insécurité qui a engendré un effritement du tissu social. Dans ce contexte, le renforcement des valeurs du vivre ensemble au sein des communautés s’avère indispensable. », a laissé entendre Denis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture.
En ce qui concerne les difficultés que rencontrent les transformateurs, ils ne sont pas des moindres. Pour Mme Fatimata Touré/Diallo, présidente régionale des transformateurs de lait de la région du Sahel, cette situation sécuritaire est de plus en plus difficile pour eux vivant s dans les régions à fort défi sécuritaire, notamment le Sahel. Elle dit que les difficultés sont surtout déplorées au niveau de l’inaccessibilité des voies vers la capitale. N’ayant pas de route si ce n’est par voie aérienne, l’écoulement des produits laitiers est difficile et aussi l’achat des produits de transformation est difficile.
« Notre plus grand soulagement serait la résolution de la crise sécuritaire permettant de circuler librement sur les routes. », a-t-elle souhaité.
« La tenue régulière de la journée mondiale du lait témoigne de l’engagement des acteurs dans la promotion de cette importante filière. Je peux vous assurer que mon département fera de vos préoccupations les siennes, afin de lever dans les limites des moyens disponibles, les contraintes auxquelles est confrontée la filière locale. », a conclu Denis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net