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Congo-Brazzaville : une élection pliée d’avance

La Cour constitutionnelle congolaise a validé les dossiers de sept candidats à l’élection présidentielle du 21 mars 2021. Le président sortant, Denis Sassou Nguesso, 77 ans, qui totalise 36 ans au pouvoir, brigue un quatrième mandat. Il aura à affronter son ancien ministre des finances (1997-2000) Mathias Zon,Guy-Brice Parfait Kolélas, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Albert Oniangué, Anguios Nganguia Engambé et Dave Mafoula. Comme les élections précédentes, il n’y aura aucune surprise quant aux résultats qui sortiront des urnes, le 21 mars 2021.

Le tout-puissant Denis Sassou Nguesso sera bel et bien élu, avec le taux qu’auront choisi ses thuriféraires.  Quelle que soit leur détermination à vouloir l’alternance à la tête du Congo-Brazzaville, les six autres prétendants au fauteuil présidentiel ne feront pas le poids devant une machine électorale acquise à la cause du président Sassou et son Parti congolais du travail (PCT).

Les Congolais assoiffés de changement devront encore prendre leur mal en patience, jusqu’à ce s’amenuise le goût prononcé de leur président pour les délices du pouvoir. Il en est ainsi de bon nombre de pays africains où la démocratie n’est que de façade. Elle se limite à l’organisation d’élections à la période indiquée, pour se faire bonne conscience.

Quant aux résultats des urnes, c’est le bon vouloir du prince qui décide du reste. C’est pourquoi le rendez-vous électoral du 21 mars 2021 au Congo-Brazzaville, est un non-événement pour ceux qui sont attachés à l’idéal démocratique. C’est une élection sans enjeu, quels que soient les arguments et les moyens qui seront déployés par les autres candidats.

Denis Sassou Nguesso n’a pas même pas besoin de battre campagne pour se faire réélire. Sa tournée électorale sera en fait, un simple bain de foule pour respirer l’air de l’intérieur du pays. C’est le triste sort qui est réservé au peuple congolais, depuis des décennies. Le jour du scrutin, ce peuple qui croupit dans la misère, se fera le devoir de se rendre aux urnes, mais sa voix ne sera entendue de personne.

Pendant ce temps, au lieu que l’opposition s’unisse pour espérer, ne serait-ce qu’un rééquilibrage des forces, elle préfère aller en rang dispersé contre un adversaire tout-puissant. En faisant cavalier seul, elle ne fait que conforter le camp présidentiel dans sa volonté de confisquer le pouvoir à jamais.

Les Congolais en voudraient moins à Denis Sassou Nguesso, sa longévité au pouvoir, si cela profitait à tout le peuple. Mais hélas, au nom du même peuple, il prétend que son maintien au pouvoir est indispensable pour la survie du Congo-Brazzaville. Pour combien de temps se paiera-t-il la tête de ses concitoyens qui voient les deniers publics pillés par un président et son clan ? Ce qui est sûr, ce ne sera pas, en tout cas, le 21 mars 2021. A coup sûr, Denis Sassou Nguesso sera réélu au premier tour.

La Rédaction

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