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Elections au Mali : relever le défi sécuritaire

Le ministre de l’administration territoriale du Mali, le lieutenant-colonel Abboulaye Maïga, a annoncé à la presse, le jeudi 15 avril 2021, que le premier tour des élections présidentielle et législatives au Mali, se tiendra le 27 février 2022. Il a précisé que le double scrutin se tient « dans le cadre strict du respect de la durée de la transition, c’est-à-dire 18 mois ». Sur la même lancée,  un éventuel second tour sera organisé en mars 2022.

Par cette décision, les autorités de la Transition malienne montrent leur volonté de respecter les 18 mois prévus dans le cadre des négociations qui ont abouti à la mise en place des organes transitionnels. Après le coup d’Etat d’août 2020 qui a mis fin au second mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali a été dirigé par les putschistes, avant que la Transition ne prenne le relais.

Comme engagements, les nouvelles autorités maliennes avaient promis de résoudre la question sécuritaire, d’améliorer la gouvernance et de lutter contre la corruption et autres détournements de deniers publics. Jusque-là, dans le domaine de la sécurité, la quiétude n’est pas encore de retour au Mali. Le Nord-Mali et le Centre continuent de subir des attaques des groupes terroristes.

A quelques dix mois des échéances électorales, aucun signe ne dit que le pays va retrouver sa stabilité d’antan pour permettre l’expression d’une compétition saine, sur toute l’étendue du territoire. C’est une bonne chose que de fixer la date des élections, mais il reste à travailler à ce que le processus électoral puisse se dérouler avec l’implication de tous les acteurs sociopolitiques.

A ce rendez-vous électoral, il faudra mettre l’accent sur la sécurité, afin que toutes les localités soient accessibles aux différents prétendants à des postes électifs. Les autorités actuelles devraient tirer leçon de l’amère expérience de la prise en otage de feu l’opposant Soumaïla Cissé, lors de la campagne électorale pour les législatives de mars 2020, et prendre des mesures adéquates.

L’on se souvient que le 25 mars 2020, le convoi de feu Soumaïla  Cissé est tombé dans une embuscade, alors qu’il partait à la conquête de l’électorat. Il a fallu attendre le 8 octobre 2020, pour qu’il soit libéré, après de longues négociations.

Le premier défi de ces prochaines élections au Mali est donc sécuritaire. Si les réglages dans ce volet, sont bien ficelés, il va de soi que le double scrutin va susciter un réel engouement, non seulement au sein de la population, mais aussi au niveau de la classe politique. Le caractère inclusif des élections n’aura de sens que lorsque les citoyens seront en sécurité, pour y prendre part en toute sérénité. Le temps est compté, il faudra donc s’y prendre tôt.

La Rédaction

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