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Sensibilisation à l’engagement citoyen : les femmes du SGGCM pour la construction de la démocratie et le respect du genre

Le mardi 04 août 2020, les femmes du Secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres, à travers la cellule genre, ont bénéficié d’une séance de sensibilisation par le Dr Jean Paul Kaboré,  sur l’engagement citoyen des femmes pour la construction de la démocratie et le respect du genre.

Dans nos sociétés la femme est au cœur de l’activité citoyenne. Cependant quand il   s’agit de la responsabiliser, les promesses ne sont pas au rendez-vous. Du point de vue de nos religions, la place accordée à la femme ne reflète pas la réalité. C’est comme si on avait développé un système pour qu’elle ne s’épanouisse pas. Cependant, le Burkina semble être en avance sur beaucoup de pays. Les femmes burkinabè ont plus de place qu’ailleurs, même dans les pays développés. Cela est dû à l’action de la Révolution qui a mis en évidence la femme.

Le cap doit être maintenu, afin de donner à la femme ses propres capacités de s’autoformer, dans sa capacité réelle à se construire. Il faut arrêter de réfléchir pour les femmes car elles sont les auteures de leur propre destinée, à cause de leur retard. Au  Burkina Faso, nous devons chaque fois relativiser, car il y a des domaines où les femmes sont en activité. Les femmes sont incontournables dans la construction démocratique et du genre. Aux Nations unies, en matière de droit, le genre est sollicité. Aujourd’hui, les femmes sont au cœur des actions de paix.

Des éléments fondamentaux doivent être intégrés au Burkina Faso, car plusieurs raisons demandent l’engagement des femmes. D’abord, leur nombre (52%) ensuite, l’évidence de la qualité éducative réelle des femmes. Cela est un atout et doit créer un état de conscience générale de la femme. La femme est bien prudente et c’est la bonne gestionnaire. Sa sensibilité lui vaut d’être valorisée. Cela demande son engagement dans la construction du processus démocratique.

Les exigences de cet engagement sont d’abord, la correspondance aux contraintes de notre temps. Ensuite, l’engagement-modèle. Un engagement nouveau qui se fixe à travers des repères avec des personnes responsables. Un engagement qui donne droit aux libertés professionnelles des femmes. A ce niveau, deux (2) moments sont en évidence : un moment sous l’angle de leur participation, et un autre moment pour rendre compte de l’affirmation de leur propre identité, dans la vie active, politique, professionnelle. En somme, il leur faut un engagement pour le progrès global.

L’engagement citoyen des femmes repose sur la culture de la citoyenneté et le respect des valeurs démocratiques. C’est l’intérêt général et le vivre ensemble dans les valeurs de la société, donc de tolérance, de pardon, d’audacité etc., dans un esprit respectueux et responsable. Il faut la femme vertueuse et ambitieuse. Respecter la loi et non la personne qui fait la loi. L’engagement citoyen demande aux femmes de participer aux processus électoraux en exerçant avec liberté leur droit de candidature. Au Rwanda, ce sont les femmes qui se sont réveillées.

Cela demande la transformation mentale des femmes. Il faut leur propre appropriation. Par rapport au quota genre, on doit dépasser la volonté politique et viser celle présidentielle, car seul le chef de l’Etat peut mieux décider pour les femmes. Même à l’église, les mentalités sur les femmes ont changé. Et surtout respecter la constitution, car elle est l’âme d’une nation. L’engagement citoyen est le levier incontournable de la mise en valeur de la femme. Il faut une vision probante dans l’apprentissage des actions fortes pour la gouvernance vertueuse, afin de changer le regard sur la femme.

La gouvernance vertueuse est celle de la transparence, du résultat et de la transformation de projets et services. Le système africain ayant un problème, la gouvernance vertueuse de la femme sera un des atouts de sa réussite. La femme doit être regardée dans sa valeur de dignité. Elle doit remettre en cause sa situation, afin de lever les préjugés négatifs sur elle pour sa construction. Elle a besoin de liberté, car elle a trop souffert. Les femmes doivent être dans un élan de  solidarité entre elles, couronné d’une liberté matrimoniale. Il faut le savoir-vivre collectif. Le genre s’est imposé, alors on doit faire en sorte que la question du genre enjambe les murs et les enclos pour rattraper le monde et les dirigeants dans le mouvement des civilisations égoïstes.

Adélaïde T. Mana

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