La deuxième édition de l’assemblée annuelle des services du budget, organisée par la direction générale du budget, s’est tenue ce mardi 20 février 2024, à Ouagadougou, sur le thème : La gestion des dépenses du personnel dans le cadre de la mise en œuvre des réformes budgétaires ».
La gestion de la masse salariale au Burkina Faso est une question qui suscite beaucoup d’appréhensions, du fait du rétrécissement des possibilités de financement et des besoins croissants, en termes d’investissements dans les domaines prioritaires de développement.
Ainsi, malgré les efforts fournis pour la maîtrise de la masse salariale et la baisse de son ratio par rapport aux recettes au Burkina, il en ressort que son évolution ces 10 dernières années, est inquiétante. Elle est donc passée de 500 milliards en 2013, à plus de 1097 milliards en 2023, avec un ratio masse salariale/ recettes fiscales de 47,55%.
Ainsi, cette tribune est l’occasion de se partager les expériences, afin d’améliorer les performances.
« Il s’agit de regarder de façon beaucoup plus détaillée, les éléments de cette masse salariale. Et aussi, comment faire en sorte que nous puissions avoir une masse salariale maîtrisée, et qui tienne compte de la réalité du terrain. C’est vraiment s’assurer que les rémunérations qui sont payées correspondent à un travail effectif. », a expliqué Aboubacar Nacanabo, ministre en charge de l’économie.
Il ajoute qu’il s’agit aussi dans cette tribune, d’adopter des stratégies de mise en cohérence de cette masse salariale avec le niveau d’évolution des services fiscaux.
Par ailleurs, pour la maîtrise des dépenses de personnels, des mesures et réformes ont été déjà engagées. Il s’agit entre autres, de la réalisation de l’opération de contrôle des présences et des éléments de rémunération des agents émargeant sur le SIGASPE et de l’effectivité du e-bulletin qui assure l’accès des agents publics à cet acte.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net