Le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé ce 4 septembre 2023, la conférence internationale organisée par le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), à Ouagadougou, sur la souveraineté monétaire et l’indépendance politique des pays de la CEDEAO. En effet, c’est sur ce thème : « souveraineté politique et monétaire dans l’espace CEDEAO : faut-il poursuivre la transition du CFA à l’ECO ? » que se tient la conférence.
Cette conférence se tient, au regard des sanctions financières infligées au Niger, du fait du coup d’Etat du 26 juillet 2023. Face à ce contexte, le CAPES a tenu à mener des réflexions sur la garantie de la souveraineté politique et économique de la future monnaie ECO.
Il s’agit donc, de produire des idées sur la pertinence de l’ECO comme garante de la souveraineté politique et monétaire des Etats membres, sur l’ancrage de l’ECO, afin de prendre en compte les nouveaux partenariats de développement et réfléchir à une alternative économiquement faisable et viable pour les pays en crise dans la conquête de leur souveraineté politique et monétaire.
« Avec ce qui se passe au sein de la CEDEAO et de l’UEMOA, tout se pratique parfois à l’apriorisme financier à la tête du client, le moment est venu de réfléchir sérieusement à des alternatives crédibles au FCFA. Cela doit se faire sans tensions, en vue de dégager des voies pour une meilleure souveraineté de nos pays. », a laissé entendre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, Premier ministre du Burkina.
Le CAPES, dans son rôle de structure de veille et de prospective, a eu l’initiative d’inviter à mener cette réflexion avec les universitaires de rang magistral, qui ont fait preuve de leur maîtrise des questions des politiques publiques de développement et des praticiens du développement avec une maîtrise des préoccupations monétaires de la zone franc.
« Nous avons créé le cadre de ce débat pour permettre aux uns et aux autres de voir les enjeux d’une monnaie de souveraineté. », a expliqué Victor Sanou, directeur exécutif du CAPES.
« Notre statut de témoin de ce moment d’histoire, est d’autant plus beau que nous sommes dans l’épicentre de ce vent du changement. », ajoute-t-il.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net