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Burkina Faso : la Banque mondiale recommande d’importants investissements et réformes dans le secteur de l’énergie

Selon sa note sur la situation économique du Burkina Faso d’avril 2025, selon la Banque mondiale, pour une croissance économique plus soutenue, un secteur énergétique efficace en termes de disponibilité et de coût s’avère nécessaire pour porter les ambitions d’industrialisation du Burkina. Par conséquent, l’accès à une électricité abordable, fiable et durable sera une condition préalable essentielle pour une croissance inclusive et équitable.

 En 2023, seulement 26% des ménages au Burkina Faso avaient accès à l’électricité, soit la moitié de la moyenne de l’Afrique subsaharienne, qui est de 52%. L’accès à l’électricité en milieu rural reste extrêmement faible, estimé à seulement 7,0%, rendant l’accès universel à l’électricité improbable avant l’année 2072 au rythme actuel d’expansion.

Le secteur souffre d’une capacité de production et de transport insuffisante, de coûts de production élevés et de subventions inefficaces. Les coûts de production de l’électricité au Burkina Faso restent parmi les plus élevés de la région à environ 125,8 F CFA par kilowattheure (kWh), contre une moyenne d’environ 102,92 F CFA par kWh en Afrique de l’Ouest, tandis que le coût total du service est d’environ 148,7 F CFA. La dépendance aux combustibles importés et les infrastructures obsolètes aggravent les pressions financières.

Selon la Banque mondiale, le potentiel d’énergie solaire non exploité du Burkina dépasse 95 GW, soit environ 129 fois la capacité totale de production actuelle de 738,5 MW, mais les obstacles réglementaires et les défis sécuritaires freinent les investissements privés. Le solaire photovoltaïque (PV) avec stockage par batterie est la solution de production la moins coûteuse pour un portefeuille énergétique diversifié au Burkina Faso. La capacité de production solaire photovoltaïque a atteint 226 MW-crête en 2024, mais une expansion supplémentaire est nécessaire pour répondre à la demande croissante.

Les principaux défis du secteur de l’énergie incluent les insuffisances au niveau réglementaire, des infrastructures obsolètes et le manque de financement pour étendre et moderniser le réseau. Les politiques et réformes du secteur pourraient privilégier l’augmentation des taux d’accès, la participation du secteur privé, le développement du solaire photovoltaïque, l’amélioration des réseaux, la réduction des coûts de production et une tarification plus efficace.

Des réformes urgentes et des investissements sont nécessaires pour renforcer la participation du secteur privé, améliorer la régulation et étendre les solutions d’énergie renouvelable. La mise en œuvre d’une tarification basée sur les coûts, l’expansion du commerce régional de l’électricité et l’approvisionnement compétitif en projets solaires PV pourraient considérablement réduire les coûts de production.

Adelaïde Mana Tenin /OuagaNews.net

 

 

 

 

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