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Burkina/Le ministre Sana aux transporteurs et gérants de stations d’essence : « si on n’agit pas en amont pour mettre fin au financement du terrorisme, nous ferons un pas en avant, mais un autre pas en arrière »

Le ministre en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, a rencontré ce jeudi 22 mai 2025, à Ouagadougou, les faîtières des transporteurs, des distributeurs et gérants de stations d’essence, pour échanger sur les mesures préventives de lutte contre le financement du terrorisme.

Le financement du terrorisme est un phénomène qui se manifeste de plusieurs manières. Il peut s’agir de fournir aux terroristes des moyens roulants, des denrées alimentaires, du carburant ou même du matériel mécanique. Donc avec l’insécurité qui gangrène le bien-être de la population burkinabè, le ministre en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, a voulu échanger avec les faîtières des transporteurs et des distributeurs et gérants de stations d’essence, afin d’écarter cette possibilité et faciliter la lutte contre le terrorisme.

« Je pense qu’il est plus que nécessaire pour nous, d’échanger pour se mettre tous sur le même niveau d’information et sensibiliser les uns et les autres sur les risques de cette problématique du financement du terrorisme. Cette crise sécuritaire touche l’ensemble des populations du Burkina Faso », a-t-il fait savoir à l’entame des discussions.

Il indique aussi, qu’il est donc important de réfléchir sur ce phénomène. Alors pour lui, il est plus que jamais nécessaire de se dire certaines vérités, d’être sincères et d’être francs. « Si nous continuons à être dans cette posture de se caresser, je pense que nous aurons tous trahi ce peuple », déplore-t-il.

Il a donc été très explicite avec ces acteurs des transports, distributeurs et gérants de stations d’essence, sur les enjeux du financement du terrorisme. Et sans langue de bois, il leur a fait comprendre qu’il n’est plus question de mettre en avant le business sur la vie de certains Burkinabè de façon consciente ou inconsciente. Donc, il est primordial que tous soient engagés avec la même détermination. Car estime-t-il, « Le financement du terrorisme n’est pas moins dangereux que les actes terroristes ».

Et que par ailleurs, dans cette lutte contre l’insécurité, le gouvernement avec sa bonne foi ne saurait gérer cette situation, si toutefois, les terroristes ont la facilité de se réapprovisionner.

Alors, il soutient à ce stade que : « Vous avez beau déployer tous vos moyens, détruire les flots logistiques, ils vont encore se réapprovisionner. Vous avez beau détruire des motos, ils vont racheter des motos. Vous avez beau détruire leurs vivres, ils vont repartir se réapprovisionner. Vous comprenez par-là que si on n’agit pas en amont pour mettre fin à ce financement, pour assécher ces sources de financement, nous ferons un pas en avant, mais un autre pas en arrière »

Ahoua KIENDREBÉOGO/OuagaNews.net

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