La session ordinaire 2023, du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) s’est tenue ce mardi 19 septembre 2023, sous la présidence du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, à Ouagadougou.
En vue d’aller vers une croissance économique forte et durable, le Burkina Faso, s’est vu obliger de renforcer ses capacités par la mise en place des pôles de croissance et la promotion des systèmes productifs régionaux depuis 2011.
C’est dans le but de mener des réflexions sur l’élaboration des termes de référence, que se tient cette présente session sur le thème : « Mise en oeuvre de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance : bilan et prospectives pour une contribution optimale des pôles de croissance à la résilience des populations et à la stabilisation des territoires. »
Par ailleurs, il a été mis en place une stratégie nationale de mise en œuvre de ce projet couvrant la période 2019-2023. Ainsi, après cinq ans d’expérience, il était nécessaire de faire un bilan de cette première phase pour, non seulement évaluer les acquis engrangés, mais surtout tirer les enseignements qui s’imposent en prenant en compte les nouveaux défis nés du contexte sécuritaire et humanitaire actuel du pays.
« Nous pouvons dire que la première phase de stratégie nationale de promotion des pôles de croissance a été réalisée avec un taux d’exécution physique de 36% et un taux d’exécution financière de 42%. Il y a eu une dizaine de pôles de croissance dont le pôle de Bagré qui est le pôle-pilote. Nous avons le pôle du Sourou, celui de Samendeni et les technopôles hertiques, pharmaceutiques ; nous avons les zones économiques de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et d’autres pôles en berne pour des raisons sécuritaires. », a expliqué Monique Basnewendé Yarga/ Ouédraogo, directrice générale du développement territorial/secrétaire exécutive des pôles de croissance.
Ces résultats n’ont pas été à la hauteur pour assurer la transformation structurelle de l’économie qui était l’objectif assigné à cette première phase, selon le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla. Une insuffisance qui se justifie par les nombreuses difficultés rencontrées, notamment sur les plans sécuritaire, sanitaire, humanitaire et financier.
Face à cette situation, les pôles de croissance, au regard de leur caractère structurant et multisectoriel, ainsi que des grandes superficies déjà aménagées et en cours d’aménagement, apparaissent comme une alternative crédible à envisager pour la production à grande échelle. Une perspective qui avait été entrevue par le Schéma national d’aménagement et de développement durable (SNADDT) 2017-2040 qui encourageait au doublement des rendements en 25 ans pour s’engager résolument sur la voie de la souveraineté alimentaire.
« Tirant leçons des difficultés et prenant en compte les nouveaux défis qu’impose le contexte sécuritaire, des perspectives ont été dégagées pour faire des pôles de croissance, un outil de renforcement de la résilience de l’économie nationale et de la stabilisation des territoires. », a laissé entendre dans le discours de clôture du Premier ministre, lu par Fatoumata Bako/Traoré, ministre déléguée en charge des finances.
Ahoua Kiendrebeogo/ OuagaNews.net