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Environnement

Burkina/Toilettes mobiles : relever le défi sanitaire et alimentaire

La commune rurale de Zam dans le Ganzourgou en partenariat avec la Corporation Nationale des Artisans et Petites  Exploitations Miniers (CONAPEM) a organisé du 14 au 16 Octobre 2021 une campagne d’information et de sensibilisation pour prévenir la défécation à l’air libre à travers l’implantation des Toilettes Mobiles dans les écoles : « il s’agit de relever à la fois un défi sanitaire et éco-écologique » selon M. Ablassé OUEDRAOGO,  directeur de l’école Sabil Houda

Au Burkina Faso, les activités dans le secteur rural constituent la principale source d’emploi et de revenu pour environ 80 pour cent de la population et selon le recensement général de  l’agriculture (RGA, 2006), 87 pour cent des exploitants agricoles pratiquent une agriculture familiale de subsistance et un élevage extensif.

« Aujourd’hui cette agriculture est sujette aux aléas climatiques, à la faible fertilité des sols et  les acteurs  confrontés aux problèmes  de disponibilité et d’accessibilité aux intrants de bonne qualité à  un  prix abordable ainsi que  des conseils avisés pour une utilisation rationnelle de  ces intrants » a- t- il souligné.

Pour  informer et former les acteurs du monde agricole dans la Commune rurale de Zam et graduellement dans le reste des localités du Ganzourgou et du  Burkina, un Comité Technique de Pilotage de la Campagne de Vulgarisation  des Toilettes Mobiles a été installé à cet effet pour informer et former des compétences toute la durée des activités

« Cette innovation se rapporte à la construction de cabines fixes ou à deux, trois ou quatre roues soit entre quatre murs avec deux ou plusieurs compartiments (hommes/femmes) servants de douches ou de toilettes modernes électrifiées (énergie solaire en option) avec adduction d’eau courante desservie par réservoir d’eau situé au-dessus du  compartiment et de citernes vidangeables pour recueillir et évacuer les eaux usées et les produits d’aisance des usagers » a soutenu M. Hamidou Baba OUEDRAOGO Président de la CONAPEM.

Cette innovation vise à fournir une alternative à la problématique  liée aux pesticides, engrais agricoles insuffisants voire de mauvaise qualité et chers qui se pose.

Le  manque ou l’insuffisance de latrines publiques, obligeant ainsi les individus à se soulager à même les murs, dans les rues de nos grandes villes ou dans les espaces verts dégageant ainsi des odeurs nauséabondes lors des manifestations populaires (FESPACO, Elections, SIAO, SNC, Tour du Faso, Meeting, Djandjoba, postes de péage , Gares routières, petits marchés, marchés dans les différents secteurs des villes et villages, maquis, zones non loties, sites informels à forte  concentration humaine comme les zones d’orpaillage ) où on peut constater l’absence criarde de tels équipements d’utilité publique.

La quantité annuelle de nutriments contenus dans les excréta d’une famille est égale aux éléments nutritifs contenus dans ces deux sacs d’engrais.

Il est courant de lire sur certains murs ou clôture d’édifices publics  « INTERDIT D’URINER ICI SOUS PEINE D’AMENDE (allant de 1.000 à 6.000 F CFA  et plus) » ce qui démontre l’importance de l’implantation de ces toilettes mobiles dans plusieurs secteurs et zones stratégiques de nos villes et campagnes.

Un assainissement défaillant mobilise en moyenne 1,5% du PIB en Afrique. Les dépenses les plus importantes concernent le domaine de la santé publique.

La contamination de l’eau par les matières fécales est étroitement liée à deux des cinq premières causes de mortalité dans notre pays, le paludisme et les maladies diarrhéiques.

Cette contamination est aussi fortement corrélée aux épidémies de choléra. Cette maladie nécessitant la mobilisation de fonds d’urgence, et constituant un lourd fardeau sur la communauté et les activités économiques. Plus insidieusement, la contamination par les matières fécales peut conduire à un retard de croissance et de développement intellectuel

Au constat des effets pervers, sur la santé humaine et animale et l’environnement (faune et flore) il est devenu aussi  impératif qu’urgent de changer de vulgariser les toilettes mobiles à travers des modules de formation professionnelles aux métiers de l’eau et de l’assainissement  en vue de créer de l’emploi et la pauvreté,  assurer la sécurité sanitaire à travers des aliments sains et préserver la biodiversité(10.000 toilettes par an avec une incidence sur 32 600 personnes par an).

Le développement d’une économie circulaire

Sous cette orientation on regroupe l’ensemble des mutations du système productif amenant à un usage optimal des ressources. C’est bien évidemment une économie du recyclage, qui rompt avec la logique d’obsolescence programmée des biens et qui favorise, par une écoconception des produits, les capacités de démontage, de réparation rapide. Le développement du recyclage constitue une priorité.

Cela implique de grands progrès à la fois dans la chaîne logistique et le comportement des consommateurs et des progrès techniques pour l’automatisation du recyclage.

Le développement du recyclage contribue fortement à la relocalisation de l’économie en mettant à disposition des matières premières au plus près des centres de consommation.

Logique de renforcement des compétences : les modules de formation

Aller au bout de cette logique de valorisation des ressources locales et d’optimisation des flux de matière implique de s’engager dans le développement de synergies éco-industrielles. Il s’agit également de faciliter la valorisation de la chaleur et des déchets en excédent d’une entreprise par le réemploi par une autre à proximité. Les entreprises ont aujourd’hui intérêt à optimiser la gestion de leurs flux de production, et à améliorer leurs pratiques environnementales. L’analyse des flux.

Il s’avère plus urgent et impératif d’accélérer la fabrication des moyens de collecte, assurer leur accessibilité et disponibilité au grand public.

La séparation de l’urine à la source constitue une importante barrière contre la transmission des agents pathogènes puisque la plupart des agents pathogènes sont excrétés avec les matières fécales. L’envergure de la contamination fécale croisée est liée directement aux risques sanitaires de l’utilisation de l’urine dans la production agricole.

 Prise de vue de Linus Dagerskog, CREPA / SEI devront être conçus de sorte à minimiser le risque de contamination fécale croisée. Les groupes qui sont potentiellement à risque sont principalement le personnel chargé de la collecte et les travailleurs sur le terrain, les groupes qui viennent en contact direct avec les excréta.

Les autres catégories où il existe des risques, cependant  réduits, sont les ménages, les communautés locales et les consommateurs  des  produits agricoles.

Aussi il s’avère plus urgent et impératif d’accélérer la fabrication des moyens de collecte, assurer leur accessibilité et disponibilité au grand public.

Bienvenue SAWADOGO  (Stagiaire)

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