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Enquête sur le foncier urbain : le MPC invite le REN-LAC et l’ASCE-LC à porter plainte

Le Mouvement des peuples citoyens (MPC) est monté au créneau ce samedi 25 juillet 2020, à Ouagadougou, à travers une conférence de presse pour dénoncer de qu’il qualifie d’affabulations politiques de la Commission d’enquête parlementaire (CEP), de l’Assemblée nationale sur le foncier urbain, réalisée en 2016.

La Commission d’enquête parlementaire (CEP) de l’Assemblée nationale et le Ministère de l’urbanisme et de l’habitat ont tous commis un délit de parjure, a déclaré d’entrée le coordonnateur national du Mouvement des peuples citoyens (MPC), Idrissa Nogo, à une conférence de presse, animée ce samedi 25 juillet 2020, à Ouagadougou.

Par conséquent, il invite le REN-LAC et l’ASCEL-LC à se saisir du rapport de la CEP, aux fins de porter plainte auprès du Procureur du Faso contre le Ministère de l’urbanisme et de l’habitat pour tentative d’escroquerie à l’encontre de la population.

En effet, quatre ans après le dépôt du rapport sur le foncier urbain sur le bureau du président défunt de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, aucune maison n’a été démolie, aucun «  prédateur-sangsue » de parcelle n’a fait non plus l’objet de poursuites judiciaires. Alors que, a-t-il dit, le président de la CEP, Boureima Barry,  avait, au cours d’une conférence de presse, « fièrement et bruyamment » déclaré : « Même si vous avez construit un immeuble de 100 étages sur une parcelle illégalement occupée, non seulement la réalisation physique sera démolie, mais aussi tout citoyen reconnu présumé coupable de détournement de parcelle irrégulièrement occupée, fera l’objet de poursuites judiciaires ».

Pour le MPC, Boureima Barry et ses collègues députés de la CEP ont menti à la population. Et cette démarche est démagogique et confirme une tendance à simuler par le mensonge. Sinon, s’est interrogé Idrissa Nogo, pourquoi l’enquête s’est seulement basée sur l’acquisition illégale de parcelles de 1995 à 2015 ? Aussi, pourquoi aucun nom des dignitaires du régime MPP ne figure dans le document, alors que ceux-ci ont cheminé ensemble, pendant plus de deux décennies ?

Le MPC conclut que le sieur Barry et ses collègues ont tenu à dessein des affabulations sur le foncier urbain. La preuve, a poursuivi le conférencier, le foisonnement des sociétés de promotion immobilière qui sont passées de 46 sous le régime CDP à 260, sous le régime MPP.

D’après le MPC, le ministre en charge de ce département a soutenu, sur une chaîne de télé de la place, que la population ne devrait pas confondre juridiquement « souscription » et « inscription » concernant les 40 000 logements auxquels les Burkinabè ont souscrit. Idrissa Nogo et ses camarades affirment que « souscription » et « inscription » sont le dos et la face d’une même personne qui est le gouvernement, rompu à la simulation par le mensonge. « Pour une prévision quinquennale de construction de 40 000 logements sociaux dans 351 communes du Burkina Faso auxquels 208 232 Burkinabè ont souscrit, à raison de 2000 francs CFA, le gouvernement en était seulement à 5 164 à la date de juin 2020 », a terminé M. Nogo.

                                                                                                              Christ-Johnny

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