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Infrastructure qualité : certification et labellisation de produits du terroir

Le jeudi 16 juillet 2020, dans la salle de conférence R+1 du SIAO, s’est tenu un déjeuner de presse du Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, à travers l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM), l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX-Burkina) et le Centre national de la propriété industrielle (CNPI) sur l’infrastructure qualité, pour la qualité des produits « made in Burkina » : réponse aux difficultés d’écoulement et levier de la compétitivité de nos Petites et moyennes industries (PMI) et nos Petites et moyennes entreprises (PME). Ce déjeuner de presse a été présidé par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré.

Ces dernières années, les sources de l’économie burkinabè se crédibilisent, à travers l’ensemble des cadres institutionnels (public ou privé) nécessaires à l’établissement et à la mise en œuvre de services de normalisation, en général. Avant de labéliser un produit, un sondage est d’abord, fait au niveau des populations afin de prendre en compte les suggestions et critiques des consommateurs. L’histoire du chapeau de Saponé date depuis le 13ème siècle.

Désormais, force est de reconnaître qu’une évaluation de la conformité, à travers la normalisation, la métrologie, l’analyse, la certification et l’inspection, l’accréditation et la promotion qualité, est une réalité au Burkina Faso, avec bien sûr, l’ABNORM, l’APEX-Burkina et le CNPI. Ainsi, 9 comités techniques de normalisation ont été mis en place. C’est ainsi que face à ce défi de la mise en œuvre de la politique nationale qualité, le Burkina Faso disposera à l’horizon 2025, d’une infrastructure nationale qualité, motrice de la compétitivité de l’économie. Elle sera sous-tendue par l’émergence d’une culture nationale qualité, garante du bien-être des populations et de la protection de l’environnement. C’est ainsi que le département en charge du commerce démontre, établit, protège, aide et améliore les possibilités de commerce international, en réduisant les obstacles techniques au commerce.

 Dans la présentation du ministre Harouna Kaboré, d’abord, de la normalisation, 732 normes ont été élaborées, à travers plusieurs produits dont ceux de la COVID-19 concernant les masques endogènes a nécessité 32 normes. L’ABNORM se charge d’assurer l’infrastructure qualité. Le ministre a interpellé les populations à boycotter les produits non normalisés, et ainsi à force de les rejeter, tous finiront par abdiquer. Faute de quoi, appeler le n°0022 70 27 14 12 qui est le numéro vert du ministère. Ensuite, le cas de l’évaluation de la conformité « certification » a vu le lancement de « l’initiative de 100 produits à certifier », afin de pallier les difficultés des chefs d’entreprises.

Ainsi, son action d’accompagner a abouti à des résultats engrangés à travers cinq (5) ateliers de sensibilisation à Ouagadougou,  Bobo-Dioulasso et  Koudougou, enregistrant 315 produits. 168 produits agro-alimentaires dont 35  certifiés portent désormais la marque Made in Burkina « NBF » qui est le logotype de la certification des produits et services au Burkina Faso. Par contre, 13 produits sont non-conformes et 125 produits en entente de certification. Puis concernant la labellisation, le département a labellisé quatre (4) produits nationaux qui sont le Faso Dan Fani, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et les produits de cuirs et peaux de Kaya. Ici, 400 motifs de Faso Dan Fani ont été protégés. Le Faso Dan Fani est désormais labellisé.

En somme, le ministre a apprécié la mise en place de l’infrastructure qualité qui a pu améliorer ces dernières années, les performances à l’exportation, notamment sur les marchés très exigeants comme les Etats-Unis, le Japon et l’Union européenne. Ainsi, de 2000 à 2018, cela a donné un taux moyen annuel de croissance des exportations de 14,1%. Dans l’ensemble, la valeur des exportations en 2018, était 2,5 fois supérieure à celle de 2000. Cependant, les résultats engrangés pour la labellisation des produits du terroir connaissent des difficultés du fait la faible capacité analytique des laboratoires, du faible champ d’accréditation, du délai des analyses relativement long et de l’absence de normes dans certains secteurs prioritaires. Le patron en charge du commerce promet le renforcement des capacités des laboratoires, la création d’une meilleure synergie d’action et l’élargissement des normes aux secteurs prioritaires non encore ouverts et la construction de laboratoires de métrologie et d’essai conformes aux exigences.

A la fin de la cérémonie, des acteurs du ministère ayant obtenu le logotype de la certification « Made in Burkina » ont reçu leurs attestations de certification et ont tous loué les potentialités du Burkina et apprécié les efforts de leur ministère. 80% des unités de transformation étant dirigées par des femmes, le ministre a salué le leadership de celles-ci.

Adélaïde T. Mana

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