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Lutte contre le terrorisme : rendre véritablement opérationnelle la force conjointe du G5-Sahel

Les récentes attaques terroristes au Nord, à l’Est et au Sahel du Burkina, en plus d’avoir arraché des vies, ont engendré des déplacements massifs de populations. Le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, à l’issue du conseil des ministres du mercredi 5 mai 2021, a annoncé que 10 225 personnes ont été obligées de se déplacer au Nord, 4 447 à l’Est et plus de 3 000 au Sahel.

Au total, plus 17 000 personnes ont été contraintes d’abandonner leurs villages, activités et leurs rêves pour trouver refuge ailleurs. Alors que la relative accalmie, observée dans les zones névralgiques du terrorisme, avait convaincu certains déplacés internes de regagner le bercail, on se retrouve aujourd’hui, dans une situation lourde d’incertitudes.

Dans notre commentaire de la semaine dernière sur le même sujet, nous attirions l’attention sur les signaux alarmants, quant aux conséquences des attaques terroristes, ces derniers temps. C’est dire qu’il n’est pas question de traîner le pas. Il faut urgemment se remobiliser pour contrer les poussées des hordes de barbares qui sont en train de reprendre du poil de la bête sur le terrain.

C’est un impératif absolu que d’agir avec conséquence, d’autant que chez les voisins malien et nigérien, les groupes terroristes perpètrent les attaques, de manière quasi quotidienne. C’est tout l’espace du G5-Sahel qui se retrouve à nouveau dans une spirale de violences inouïes.

Au-delà des initiatives nationales de lutte contre le terrorisme, il faudra véritablement rendre opérationnelle la force conjointe du G5-Sahel. Surtout dans la zone des trois frontières, Burkina-Mali-Niger. Tant que la situation ne sera pas contrôlée dans cette zone qui a presqu’un statut de non-droit et au Nord Mali, il sera difficile de vaincre l’hydre terroriste. Tant que cette plaie purulente ne sera pas pansée avec un remède de cheval, il faudra mettre en veilleuse toutes les initiatives de développement.

Le terrorisme a ébranlé le vivre-ensemble et pris en otage la quiétude des populations de l’espace du G5-Sahel. Même dans les parties du territoire qui sont à l’abri des attaques, la psychose a gagné les populations.

C’est dire que personne ne sera tranquille, tant que les fous de Dieu et autres bandits qui écument certaines régions du pays continuent d’avoir les coudées franches pour s’adonner à leur orgie meurtrière. L’on sait les efforts immenses déjà consentis dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, mais il est vital de consolider les acquis et développer d’autres initiatives plus efficaces.

Ce terrorisme qui gangrène nos Etats est devenu l’ennemi principal du développement.  C’est une entrave à l’éducation, la stabilité et au bien-être. Nul besoin de répéter que l’insécurité plombe tout esprit d’initiative.

Dans le contexte actuel, ce qui compte pour chacun, c’est de chercher à préserver sa vie, avant d’espérer un jour, renouer avec la quiétude pour entreprendre. Une mobilisation totale de tous les patriotes est déterminante pour bouter le terrorisme hors du territoire ou, à défaut, l’anéantir définitivement.

Il faut faire front commun contre ces messagers de la mort empêtrés dans une ignorance suicidaire et qui veulent confisquer les rêves de paisibles gens qui ne demandent qu’à vivre simplement.

C’est une lutte de longue haleine et il n’est pas question d’abandonner face à des arriérés mentaux qui n’ont que la brousse pour aiguiser leurs appétits de sanguinaires exécrables. C’est un devoir patriotique d’œuvrer ensemble, à peaufiner une meilleure stratégie à même d’étouffer l’hystérie mortifère de ces individus lugubres. Il faut défendre nos pays face à la bêtise ambiante. Au risque de périr.

La Rédaction

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