Dans le cadre du mois de la redevabilité du secteur minier burkinabè, le ministre des mines et des carrières, Oumarou Idani, a échangé, le vendredi 4 septembre 2020, à Ouagadougou, avec les hommes de presse et des organisations de la société civile (OSC). Les résultats engrangés dans le secteur, l’amélioration de la gouvernance ont été entre autres, l’objet des échanges.
Le Ministère des mines et des carrières (MMC)veut réaffirmer la vitalité du secteur minier burkinabè. Pour ce faire, il organise du 4 au 27 septembre 2020, le mois de la redevabilité du secteur minier burkinabè. Dans ce cadre, il a échangé, le vendredi 4 septembre 2020, à Ouagadougou, avec les journalistes et des organisations de la société civile (OSC), sur le thème «les mines et les carrières au Burkina Faso : un secteur en pleine mutation».
Selon le ministre des mines et des carrières (MMC), Oumarou Idani, l’objectif du mois de la redevabilité est, d’une part, d’amener les journalistes et les OSC à vivre les réalités du secteur minier, les difficultés et les performances et, d’autres part, de faire le bilan du PNDES, au niveau du secteur minier. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs activités sont à l’ordre du jour : «une caravane de presse pour visiter un certain nombre de sites miniers et des sites de carrières, des communications sur les programmes de recherche minière au Burkina Faso, la gestion des titres miniers, le contrôle de l’activité minière, la politique de promotion des carrières, les programmes de formation et la promotion d’emplois, entre autres», a énuméré le ministre Oumarou Idani.
En termes de bilan du PNDES, Oumarou Idani a indiqué qu’au niveau du secteur minier, son département avait quatre cibles à atteindre: «augmenter la contribution du secteur minier au PIB ( de 7,9% en 2015 à 10,2% en 2020), la part locale de fournitures de biens et services (de 14% en 2015 à 25% en 2020), les investissements du développement local de 2 milliards à 5 milliards, les emplois directs et indirects du secteur minier (de 10 mille en 2015 à 20 mille en 2020)». A ce niveau, le ministre a annoncé que les résultats sont encourageants. En effet, il a indiqué qu’en 2019, le secteur minier a contribué à 10,4% au PIB.
Pour ce qui concerne la part locale de fournitures de biens et services, a poursuivi le ministre Idani, en 2017, on était à 16% et depuis, nous n’avons pas pu avoir d’éléments pour mesurer cette cible. Le ministre a donc rassuré que toutes les cibles seront atteintes en 2020.
Pour le chargé de programme de l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), Jonas Hien, le secteur minier est aujourd’hui, un secteur très stratégique, au plan économique, social et environnemental pour le Burkina Faso. «Dans le but d’améliorer les résultats dans le secteur minier au Burkina, au fur et à mesure qu’on avance, il était tout à fait normal que le ministère nous fasse un point pour nous permettre soit d’enrichir, soit d’apprécier soit encore de critiquer ce résultat», a-t-il souligné. Pour le bilan du PNDES, au niveau du secteur minier, Jonas Hien pense que le Burkina Faso avance.
Cependant, il note également des insuffisances. «Dans toutes les communications, il y a des gros chiffres qui apparaissent. Mais on ne peut pas arriver aujourd’hui à dire que, du fait de l’exploitation minière au Burkina Faso, nos conditions de vie ont changé», a-t-il expliqué. Pour lui, les citoyens ont besoin de savoir si les prix du riz et des condiments ont baissé. Du reste, le secteur minier burkinabè compte réaffirmer sa vitalité, à travers les activités du mois de la redevabilité.
Lasso SAMA