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New York : Une Burkinabè accuse son mari blanc de trafic d’êtres humains

Madame A.B a déclaré devant les juridictions américaines qu’elle a été vendue comme un animal par son oncle et par le chef du village à un Blanc, de nationalité américaine et qui, selon elle, l’a épousée de force.

Lors d’une conférence de presse, tenue le 18 juin 2020, dans le district de Columbia dans l’Etat de New York, A. B est revenue sur les faits. En effet, tout a commencé en 2001 selon A.B. Le Blanc en question débarque dans un village au Centre-Est du Burkina Faso où vivait A.B et sa famille. Celui-ci prend contact avec l’oncle de A.B et le chef du village, le père de A.B étant décédé.   Et ce,  après un coup de fil d’un cousin de A.B qui vit en Allemagne.

Ce dernier, aux dires de A.B, est l’ami du Blanc en question et c’est lui qui ordonne le mariage de A.B avec le Blanc.  A l’époque, A.B avait ses 18 ans révolus. Elle a dit que c’était la première fois qu’elle voyait un Blanc et qu’elle avait eu peur de voir un tel étranger dans la cour familiale. Après, A. B fut informée qu’elle devrait se marier au Blanc.

« Ils m’ont enfermée pendant quatre jours dans la chambre », a- t -elle raconté, lors de la conférence de presse. « J’ai été vendue comme un animal, J’étais vierge et il m’a forcée, déviergée, abusée et violée, depuis le premier jour », a-t – elle déclaré.

Nous avons joint A.B au téléphone et elle nous a raconté que son acte de naissance a été falsifié, afin qu’elle puisse effectuer le voyage aux Etats-Unis d’Amérique. Selon elle, on a augmenté son âge de 3 ans. A noter que A.B ne sait ni lire ni écrire.

Lorsque A.B et son mari arrivent aux USA, ils ont été dans plusieurs États, avant de venir s’installer dans le district de Columbia dans l’Etat de New York, plus précisément à Old Chatham où le mari est propriétaire d’un champ.

A.B qui est actuellement mère de trois enfants accuse son mari d’avoir trafiqué aussi sa maman, sa sœur et sa nièce. Elle a déclaré que son mari les a forcées à travailler dans son champ. Elle a aussi expliqué qu’elle est issue d’une famille où l’on pratique l’agriculture et qu’elle ne s’attendait pas à venir aux Etats – Unis pour travailler la terre. « J’étais devenue une femme de maison, une esclave… », dira A.B. Et d’ajouter : « Dans son champ ,  il fait travailler ma famille et moi, du matin jusqu’au soir. »

Répondant à la question pourquoi elle pense que son mari est un trafiquant d’êtres humains, A.B dira que ce dernier a récupéré leur passeport et tous les autres documents qu’elles avaient et les a gardés par devers-lui.

Actuellement, A.B et son mari sont engagés dans une procédure de divorce. Et  la garde des enfants leur revient à eux deux. Même sa sœur et sa nièce continuent de vivre sous le même toit que son mari.

Elle a aussi expliqué que ses efforts, dans le passé, pour gagner gain de cause se sont avérés vain.

Elle est revenue en charge en mobilisant des structures qui s’occupent des violences conjugales, et la superviseure du Comté de Columbia. A.B qui  dit avoir échappé  aux griffes de son mari, grâce au concours des membres de la communauté, veut que ce dernier réponde de ses actes devant les tribunaux et que justice soit rendue.

”J’exige et j’exhorte les forces de l’ordre de l’Etat de New York à intervenir afin que A.B puisse commencer à voir la réponse de sa lutte, » a déclaré la superviseure du Comté de Columbia.

« Je veux qu’on le traduise devant les tribunaux ; c’est un manipulateur, un propriétaire de plantation, et un séparateur de famille », a conclu A. B.

Nous avons contacté le consulat du Burkina Faso de New York et le consul général, Alain Compaoré a déclaré qu’ils suivent l’affaire de près.

Source : The African Journal

 

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