Le mardi 15 septembre 2020, s’est tenue dans la salle de réunion de la Primature, la deuxième session 2020 du Conseil d’orientation stratégique (COS) du Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF). Présidée par le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, cette session a permis aux membres du Conseil d’apprécier l’état de l’avancement dudit programme.
Au 30 juin 2020, le niveau d’exécution physique du programme est estimé à 28,2% contre 35,2% l’année passée. S’agissant du taux d’exécution financier, il se situe à 20,38% contre 32,4% à fin juin 2020. La mise en œuvre du programme, au cours du premier semestre 2020, a été impactée par le contexte de la maladie à coronavirus et à l’insécurité.
En matière de financement du programme, le COS s’est réjoui de l’intérêt porté par les Partenaires techniques et financiers (PTF) à la Matrice d’actions prioritaires (MAP) du PUS-BF, présenté le 05 mars 2020 au siège des Nations unies à New York, lors de la réunion de la session spéciale de la Commission de la consolidation de la paix (CCP) consacrée au Burkina Faso. La matrice du PUS-BF regroupe les priorités urgentes en matière de prévention et de consolidation de la paix dans la zone d’intervention du PUS-BF que sont les régions du Sahel, du Centre-Nord, du Nord, de l’Est, du Centre-Est et de la Boucle du Mouhoun.
A la fin des travaux de la session, les membres du Conseil ont pris trois résolutions et formulé une recommandation. Les résolutions sont relatives au réaménagement du Plan de travail annuel budgété (PTAB) 2020 du programme pour tenir compte des impacts de l’insécurité et de la Covid-19, le meilleur suivi des indicateurs des appuis budgétaires dans la cadre du PUS-BF et la situation des entreprises ayant exécuté des marchés publics dans les zones fragiles. La seule recommandation est relative à la concrétisation des annonces des PTF pour le financement des projets des ministères, issus de la MAP du PUS-BF.
Il faut saluer la décision du COS de trouver des solutions pour les entreprises ayant des chantiers dans les zones d’insécurité et qui rencontrent des difficultés, car les sites sont inaccessibles. En effet, ces entreprises sont doublement pénalisées, car ils subissent les effets de l’insécurité, mais aussi ceux de la Covid-19. Vivement que des solutions soient trouvées pour soulager ces entreprises qui contribuent aussi, à la croissance économique du pays.
En rappel, le Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso a été mis en place par le Gouvernement burkinabè pour contribuer à l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens dans les zones fragiles du pays.
Grace N. Zampaligré