L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) et ses partisans ont animé une conférence de presse sur l’affaire concernant la société burkinabè Cotradis et la société marocaine Fenie Brossette, ce lundi 9 octobre 2023, à Ouagadougou.
Après un mois de silence sur leur lutte contre la société marocaine Fenie Brossette, l’UCRB et ses parties prenantes décident une fois de plus de tirer l’attention des autorités burkinabè et celles marocaines sur ce qui se passe entre Cotradis et Fenie Brossette.
En effet, cette affaire date de 2015 et est partie de l’acquisition des camions de la société burkinabè Cotradis auprès de la société Fenie Brossette, qui est une société marocaine spécialisée dans les ventes de camions. A en croire les conférenciers, les camions de marque Iveco commandés ont eu de nombreux accidents, lors de leur utilisation, causant la mort et des blessures graves à certains chauffeurs. Ainsi, suite à des investigations, il en ressort que ces camions ont été modifiés et vendus.
Suite à tout cela, l’entreprise burkinabè spécialisée dans le transport minier et industriel Cotradis a dû arrêter l’utilisation de ces camions en vue de ne plus causer d’accidents. Cette décision a engendré donc, le licenciement de 200 chauffeurs et 100 autres employés de la société Cotradis.
Et selon les conférenciers, jusqu’à ce jour, aucune indemnisation des victimes ou l’extradition des présumés coupables pour répondre de leurs actes de la part du Maroc n’a été faite.
Pour réclamer justice à leurs camarades victimes, l’UCRB et ses partisans disent mener des actions, si, à compter de 30 jours après cette conférence, aucune avancée n’est faite pour soulager les victimes et restaurer les emplois. « Débrayage de 48h des chauffeurs routiers et sit-in permanent à l’ambassade du Maroc au Burkina de tous les chauffeurs routiers. Campagne de Boycott des produits et entreprises marocaines présentes au Burkina
Vaste campagne de communication dans le réseau de l’ONG Urgences panafricanistes sur les abus du Maroc en Afrique subsaharienne et la présence du leader Kemi Seba au prochain sit-in à l’ambassade du Maroc », a laissé entendre Dramane Doussa, secrétaire permanent de l’UCRB.
Il précise que ces actions seront menées en conformité avec la législation locale par le dépôt d’un préavis réglementaire auprès des autorités.
« Le Maroc protège ses emplois et son entreprise au détriment de la société burkinabè Cotradis qui aurait dû générer des milliers d’emplois et créer de la richesse pour le Burkina. », a-t-il conclu.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net