Le lundi 29 mars 2021, s’est tenue dans la salle de conférence du Premier ministère, une rencontre par visioconférence, présidée par le Premier ministre, Christophe Dabiré, dans le cadre de la revue du partenariat entre le Burkina Faso et la Banque mondiale.
Le Premier ministre, Christophe Dabiré dans son mot introductif, a témoigné de l’intérêt, malgré les restrictions sanitaires, que la Banque mondiale a à promouvoir davantage la coopération entre elle et le Burkina Faso. Cette rencontre de haut niveau met en relief l’intérêt accordé à la bonne exécution des projets et programmes de développement au Burkina Faso dont la mise en œuvre est confrontée à de nombreuses contraintes.
Il a salué la disponibilité et l’amélioration des performances du portefeuille de la Banque mondiale malgré la double crise sécuritaire et sanitaire. Il a également salué les initiatives conjointes, à travers la création d’un comité national de suivi de la coopération avec la Banque mondiale, le classement du Burkina Faso à l’allocation pour la prévention et la résilience, la volonté réductrice du nombre de petits projets des charges de gestion, le respect strict des délais de clôture des projets et programmes en exécution, la mise en place de grands projets intégrés et l’utilisation de la flexibilité et des dérogations sur la passation des marchés.
Une vue de la visioconférence
D’abord, cette visioconférence offre l’opportunité d’échanger sur les questions, telles que les orientations stratégiques du nouveau référentiel national de développement en cours d’élaboration. Ensuite, l’examen des conditions d’une mobilisation accrue des financements du Groupe de la Banque mondiale. Le Premier ministre a formulé le souhait d’échanges consensuels, à l’issue de la conférence, dans l’intérêt de la coopération.
Selon le ministre en charge des finances, Lassané Kaboré, la réunion de haut niveau de ce lundi, avec le Premier ministre était de faire le tour de quelques préoccupations d’ordre stratégique avec la Banque mondiale. Notre cadre de partenariat avec la Banque mondiale 2018-2023, nous impose une revue à mi-parcours, afin de voir quels sont les grands axes sur lesquels nous devons mettre l’accent.
Dès l’élaboration de ce cadre avec la Banque mondiale, il y avait bien sûr, le PNDS qui était là. Ce cadre y était adossé. Aujourd’hui, les conditions ont changé. Qu’est-ce qu’il faut intégrer dans le cadre du nouveau référentiel à venir ? La prévention de la résilience d’une manière globale, et de la sécurité est un axe majeur et nous avons donc, essayé de nous convenir et le Premier ministre a donné des orientations pour que désormais, cet axe soit pris en charge dans le cadre donc, du nouveau référentiel à venir.
Le Premier ministre, Christophe Dabiré et Maïmounata Mbow Fam, représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina au cours de la visioconférence
Nous avons également profité pour faire le tour d’horizon des performances de notre portefeuille et comment l’améliorer. Avec la Banque mondiale, nous avons abordé les questions liées à la gouvernance, la question de l’accessibilité à la justice, l’accélération des procès, toutes ces questions sur lesquelles nous devons mener des efforts, en vue de pouvoir donc, mener la réconciliation que nous poursuivons.
Nous avons également abordé avec le PM, les questions transversales que sont les déplacés internes, l’éducation ; nous avons échangé sur le retour de l’Etat dans les zones à fort déficit sécuritaire. Donc, avec la Banque mondiale, nous avons retenu une bonne prédisposition pour qu’ensemble, de manière concertée et consensuelle, nous puissions donc relever ces défis et permettre d’harmoniser les programmes que nous avons conclus avec la Banque Mondiale.
La représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina, Maïmounata Mbow Fam, s’est dit très satisfaite de la qualité de la coopération entre la Banque mondiale et le Burkina Faso qui est reconfirmée ce lundi, avec cette rencontre de haut niveau, présidée par la Premier ministre et qui leur permet de s’enquérir des priorités de l’heure pour mieux redéfinir leur stratégie.
L’élaboration de la stratégie en 2017, portait sur la période 2018-2023. Mais beaucoup de choses se sont passées sur le plan sécuritaire, avec le nombre de déplacés internes qui n’arrête pas de s’accroître et la pandémie de la Covid-19 qui est venue rendre le contexte un peu plus compliqué.
Compte tenu de tous ces éléments, il est nécessaire de redéfinir la stratégie et de la réorienter vers les priorités du gouvernement, qui est en train de finaliser le nouveau référentiel de développement et l’objectif, c’est d’arrimer cette stratégies à ce nouveau référentiel de développement et également, de prendre en compte, au niveau de la Banque mondiale, la stratégie-Sahel qui a été développée récemment et qui vise à avoir des résultats tangibles dans tous les pays du Sahel, tels que l’accès à l’énergie, à l’électricité pour toutes les populations, d’ici à 2023.
T. Adélaïde Mana
Ouaganews.net