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#Burkina : « Face à la détermination du régime de la Transition, les terroristes et leurs souteneurs recourent maintenant à sa déstabilisation », Premier ministre

Ce 6 novembre 2023, premier lundi ouvrable du mois, c’était la montée des couleurs nationales à la Primature. Comme à l’accoutumée, le personnel des structures centrales, rattachées et de mission, était mobilisé, autour du Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, pour la circonstance. A cette occasion, il a affirmé qu’au Burkina Faso, l’histoire est en marche, et le peuple a décidé d’écrire son histoire par lui-même.

Dans son message, il a rappelé qu’à « aucune époque de l’histoire du Burkina Faso, le drapeau national n’a été autant malmené ».

« Dans certaines parties du territoire national, il fut souvent remplacé par des fanions inconnus, sortis tout droit des enfers. Les terroristes qui les brandissent ne sortent pas du néant. Ils sont recrutés, équipés, formés et entretenus par des partenaires à double carapaces. Ces partenaires, de jour, dinent avec vous, et le soir soupent avec les terroristes. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, nous avons fini par les démasquer. Certains d’entre eux ont compris qu’ils sont démasqués, d’autres, qui ne l’ont pas encore compris, continuent leur double jeu », a-t-il expliqué.

Selon lui, au Burkina Faso, face à l’implacable stratégie mise en place par le capitaine Ibrahim Traoré, les terroristes sont de plus en plus acculés.

« Pour voler au secours des terroristes et empêcher leur écrasement total, leurs souteneurs ont d’abord tout fait pour présenter la négociation comme la seule voie de salut. Face à la détermination du régime de la Transition, et à l’échec de leurs stratégies, ils recourent maintenant à la déstabilisation de la Transition. Pendant longtemps, dans nos pays, les seules forces organisées furent l’armée et les syndicats.

Les ennemis de la Transition se sont donc appuyés sur des éléments de l’armée qui se croyaient intouchables, du fait de leurs rangs et de leurs fonctions, pour fomenter un coup d’Etat des plus réactionnaires. Le temps viendra où tout cela sera mis au clair. En attendant, vous avez tous appris la fuite, organisée par des complices, de l’ancien directeur général adjoint de l’Agence nationale de renseignement (ANR), avec tous les renseignements qu’il avait à sa disposition et qui seront livrés à l’ennemi », a révélé le Chef du Gouvernement.

Le coup d’Etat ayant échoué, a-t-il fait savoir, c’est alors que subitement la nomenklatura est entrée dans la danse, avec un langage pseudo révolutionnaire pour mieux abuser les populations.

« Il a été question de taxes et de cherté de la vie. Quand le président Traoré a proposé le prélèvement de 1 % seulement des salaires pour soutenir l’effort de guerre, la nomenklatura syndicale a violemment rejeté la proposition. De quelle taxe parle-t-elle alors ? Les taxes, décidées en Conseil des ministres, ont porté sur des produits importés ou faits à partir de matières premières importées. Peut-on vouloir se draper du manteau de révolutionnaire et dans le même temps défendre l’invasion du marché national par des produits importés des pays impérialistes que l’on prétend combattre ? », a-t-il questionné.

En réponse à ces questionnements, le Premier ministre a répondu qu’il n’y a pas eu de taxes sur le canari de dolo, ni sur la louchée d’arachides ou sur les galettes du marché du quartier ou du village.

Bien au contraire, a-t-il insisté, les produits locaux sont soutenus, et leurs prix sont en baisse.

« Le taux d’inflation qui était de 14,1 % en 2022 est de 1,2 % en 2023. Le taux de croissance qui était de 1,2 % en 2022 est passé à 4,4 % en 2023. Les prévisions de croissance pour 2024 sont de 6,4 %. Où se trouve la cherté de la vie ? Où se trouvent les difficultés économiques qui seraient pires qu’avant ? Maintenant, celui qui réside au Burkina, et qui veut vivre à l’occidentale doit se résoudre, soit à en payer le prix, soit à emménager en Occident.

Nous avons entamé le processus de généralisation du Faso Dan Fani. Bientôt, des taxes seront portées aussi sur les tissus importés. A chacun de choisir comment il veut vivre, et où il veut vivre. Pour nous, seuls les intérêts des populations comptent. L’histoire doit être connue pour que chacun puisse en tirer des leçons. C’est toujours à travers des valets locaux, sous différentes couvertures, parfois trompeuses, que l’impérialisme opère », a soutenu le Premier ministre.

À l’entendre, « ce que l’impérialisme n’a pas encore réalisé, c’est qu’au Burkina Faso, il n’y a plus seulement deux forces organisées, mais trois. En plus de l’armée et des syndicats, il y a, depuis 2011, une société civile qui, qu’elle soit organisée ou pas, a pris conscience de sa propre réalité, et prend de plus en plus son destin en main. C’est cette société civile qui a obtenu le départ du pouvoir de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014, alors même que la nomenklatura syndicale avait refusé de se joindre à la lutte. De même, c’est la société civile qui, dès les premiers moments, s’est opposée au coup d’État du général Diendéré en septembre 2015 ».

Et le Chef du Gouvernement de poursuivre : « L’histoire doit être connue pour éviter les récupérations honteuses. La société civile a pris conscience que c’est la passivité de la jeunesse et la lâcheté des adultes qui ont permis à Blaise Compaoré et ses complices, militaires et civils, de passer à l’acte et d’assassiner le président Thomas Sankara et la Révolution sankariste.

La jeunesse ne veut plus donner l’occasion à l’impérialisme et à ses valets locaux de renouveler leurs forfaits au Burkina Faso. Au Burkina Faso, l’histoire est en marche, et le peuple a décidé d’écrire son histoire par lui-même, plutôt que de laisser des loups déguisés en agneaux décider de son destin qui ne serait autre que d’être dévoré ».

DCRP/Primature

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