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Burkina/massacre de civils à Karma au Yatenga : au moins 150 morts, selon l’ONU qui exige une enquête indépendante (Communiqué)

Nous appelons à une enquête complète et indépendante sur le dernier meurtre horrible de civils au Burkina Faso et à ce que les responsables soient tenus responsables.

Des informations indiquent que le 20 avril 2023, des hommes armés en uniforme, qui seraient des membres des forces de défense et de sécurité accompagnés d’auxiliaires paramilitaires connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ont encerclé le village de Karma, dans la province septentrionale du Yatenga, et ont tiré au hasard sur personnes. Les informations disponibles suggèrent qu’au moins 150 civils pourraient avoir été tués et de nombreux autres blessés. Les hommes armés ont ensuite pillé des maisons, des magasins et des mosquées.

Des sources dans la ville voisine de Ouahigouya ont rapporté avoir entendu des coups de feu à 7 heures du matin. le 20 avril, trois heures après avoir vu des hommes en treillis militaire à bord de véhicules et de motos se diriger vers Karma.

Le procureur de la République de Ouahigouya a annoncé le 23 avril que 60 personnes avaient été tuées et qu’une enquête sur l’attaque était en cours. Cette enquête doit être rapide, approfondie, indépendante et impartiale et doit aboutir à des poursuites crédibles, si de telles violations flagrantes doivent cesser.

Les meurtres surviennent à la suite d’une attaque contre une base du VDP le 15 avril au cours de laquelle – selon le gouverneur de la province – huit soldats et 32 ​​VDP ont été tués et plus de 30 blessés. Des témoignages crédibles indiquent que les assaillants ont accusé les habitants du village d’abriter des membres du groupe musulman Jamaat Nusrat al-Islam wal, un groupe affilié à l’État islamique, et d’autres groupes armés non étatiques.

Nous appelons toutes les parties au conflit au Burkina Faso à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, notamment en s’abstenant de prendre pour cible des civils et des biens de caractère civil. Prendre délibérément pour cible des civils ou des personnes ne participant pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre.

Il s’agit de l’une des nombreuses autres attaques signalées contre des civils par les forces armées et les VDP ces derniers mois. Le 9 novembre de l’année dernière, au moins 50 civils ont été tués lorsque des membres présumés du 14e régiment ont attaqué quatre villages près de la ville de Djibo, dans la province du Soum. Lors d’un autre incident, au moins 28 personnes ont été tuées dans la ville de Nouna, dans la province de Kossi, les 30 et 31 décembre. Des enquêtes ont été annoncées par les autorités. Nous appelons les autorités à publier les conclusions de ces enquêtes.

Ravina Shamdasani,

porte-parole du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme 

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