Le ministre de la Communication, Gilbert Ouédraogo, a présidé ce mardi 8 juillet 2025, la cérémonie officielle de remise des chèques aux entreprises bénéficiaires du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP). Cette initiative vise à soutenir le secteur de la presse privée par une subvention de l’État, renforçant ainsi son rôle crucial dans la diffusion de l’information et la diversité médiatique.
L’État burkinabè a reconduit son soutien à la presse privée pour l’année 2025, à travers une enveloppe financière de 320 millions de francs CFA, marquant une hausse de 120 millions par rapport à l’année précédente. Cette subvention vise à renforcer les capacités des médias privés.
Selon la commission, la répartition des fonds s’est effectuée comme suit : la presse audiovisuelle : 184 millions 223 mille 160 F CFA (soit 60,6 % de la somme ), répartis entre 42 bénéficiaires, la presse en ligne : 81 millions 561 mille 378 F CFA (26,82 %), pour 19 bénéficiaires, la presse écrite : 38 millions 215 mille 461 F CFA (12,6 %), attribués à 07 organes, les structures professionnelles (Observatoire Burkinabè des Médias et Association des Éditeurs et Publicateurs des Journaux en Langues Nationales), 6 millions 400 mille 000 F CFA chacune, soit un total de 4 % de l’enveloppe et à la commission de répartition 1 % du montant total a été réservé au fonctionnement de la commission indépendante de la répartition.
En ce qui concerne la sélection des dossiers, c’était au total, 94 dossiers qui ont été reçus cette année, 62 de la presse audiovisuelle, 23 de la presse en ligne, 7 de la presse écrite et 2 des structures professionnelles
Après examen par la Commission indépendante de répartition, 70 dossiers ont été retenus, dont 68 entreprises de presse privée et 2 structures professionnelles. La sélection s’est faite conformément aux dispositions de l’arrêté conjoint en vigueur.
Présidant la cérémonie de remise des subventions, le ministre en charge de la communication, Gilbert Ouédraogo, a salué le professionnalisme des acteurs de la presse malgré les conditions précaires et les défis sécuritaires. Il a insisté sur le caractère non lucratif de cette aide de l’État, la qualifiant de levier du développement plutôt que de privilège.
« J’en appelle à un usage rigoureux, transparent et responsable des ressources allouées. Ces fonds publics doivent être utilisés conformément à leur vocation première : moderniser les outils de production, renforcer les compétences des professionnels, produire des contenus de qualité, développer des projets éditoriaux innovants, et soutenir la mise en œuvre des politiques publiques de développement », a déclaré le ministre.
Une formation à la production des pièces justificatives a été organisée le matin même pour accompagner les bénéficiaires dans la gestion des fonds. Ceux-ci sont tenus de transmettre au Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP), au plus tard le 31 décembre 2025, un rapport justificatif conforme à la réglementation en vigueur.
Cette initiative de soutien à la presse privée témoigne de la volonté de l’État burkinabè de consolider le rôle des médias dans l’édification d’une société démocratique, informée et résiliente face aux défis actuels.
Ahoua KIENDREBEOGO
OuagaNews.net