Le nombre d’Institutions de microfinance (IMF) dans l’Union est de 508 unités à fin décembre 2021 dont 81 au Burkina Faso, a appris Ouaganews.net, en consultant la fiche sur la situation du secteur de la microfinance dans les pays membres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Environ 17 millions de personnes ont bénéficié des services financiers fournis par les IMF en 2021 à travers 4 366 points de service répartis dans les Etats membres de l’Union. Au Burkina Faso, ce sont 778 points de service et environ 1,77 million de clients.
Le montant des dépôts collectés des IMF de l’UMOA a augmenté de 364,99 milliards de FCFA pour s’établir à 1 933,51 milliards de FCFA contre 1 568,52 milliards de FCFA en 2020, soit une augmentation de 23,3%. Le montant des dépôts représente 5,1% des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union. Au « pays des hommes intègres », la progression a été de 44,99 milliards de FCFA, soit une hausse de 14,7% pour se fixer à 350,66 milliards de FCFA à fin décembre 2021.
L’encours des crédits des SFD de l’Union s’est accru de 356,06 milliards de FCFA (+22,3%) par rapport à son niveau à fin décembre 2020 pour se situer à 1 953,46 milliards de FCFA.
Cette amélioration intervient dans un contexte marqué par la reprise progressive des activités qui avaient été impactées par la crise sanitaire. L’encours des crédits représente 7,1% des crédits accordés par les établissements de crédit de l’Union. La hausse observée au Burkina Faso est de 54,93 milliards de FCFA, soit une hausse de 23,4% pour se fixer à 289 735 milliards F CFA.
Le montant des créances des IMF en souffrance de l’UMOA est de 154,04 milliards F CFA dont 12,86 milliards F CFA au Burkina Faso.
Le taux brut de dégradation du portefeuille des SFD de l’Union s’est inscrit en baisse, ressortant à 7,9% contre 8,5% à fin décembre 2020, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur.
Cette situation s’explique notamment par les efforts déployés par les Etats dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ayant favorisé la reprise des activités économiques. Au « pays des hommes intègres », le taux de dégradation du portefeuille a été de 4,4%.
A fin décembre 2021, 14 IMF de l’UMOA sont sous administration provisoire dont 2 au Burkina Faso. L’identité de ces SFD concernés n’a pas été révélée dans le rapport de la Banque centrale.
De façon globale, à l’examen des indicateurs d’intermédiation, le rapport conclut que les SFD de l’UMOA ont maintenu la dynamique de croissance de leurs activités, en termes de collecte des dépôts, d’octroi de crédits et d’ouverture de comptes en faveur de leur clientèle.
Adélaïde Tenin Mana/OuagaNews