Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP-Burkina) a animé une conférence de presse, le mardi 4 mai 2021. Il s’est agi pour Eddie Komboïgo de livrer la lecture du CFOP de la situation nationale. Il a aussi, fait des recommandations à l’endroit du gouvernement.
Pour sa toute première conférence de presse, après sa prise de fonction, le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, Eddie Constance Komboïgo, a passé en revue les 100 premiers jours de la gouvernance du second mandat du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Pour lui, 100 jours après la prise de fonction du président, le bilan n’est pas reluisant. A cet effet, le chef de file de l’opposition politique évoque l’absence de sécurité, l’occupation du territoire par des Hommes armés non identifiés (HANI), la précarité de la situation sécuritaire des personnes déplacées internes, la recrudescence de la mal gouvernance, la détérioration du climat des affaires, l’augmentation du nombre de chômeurs et la flambée des prix des produits de grande consommation.
Sur la situation sécuritaire, Eddie Komboïgo a indiqué avoir vu les vidéos virales sur les réseaux sociaux, présentant des hommes armés circulant quasi librement sur le territoire national. Pour lui, « c’est choquant ». L’Etat doit être « plus réactif », selon lui.
En effet, depuis la semaine dernière, plusieurs vidéos montrant des hommes armés en discussion avec des populations de certains villages, circulent sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook. Dans ces vidéos, il est donné de voir des hommes lourdement armés, certains sur des engins à deux roues, d’autres sur des véhicules, échanger avec des populations pour demander la paix, une sorte de pacte de non-agression entre les deux parties
Pour lui, le contexte terroriste n’a jamais changé, depuis 5 ans: « L’État ne communique même plus là-dessus. Je vous dis qu’on n’en parlait plus pour donner l’impression qu’il y avait une certaine accalmie des attaques terroristes. Il n’y a jamais eu d’accalmie », a-t-il martelé.
« Nous tenons le gouvernement Dabiré responsable de tout ce qui arrive à notre pays », a martelé Eddie Komboïgo.
Eddie en veut particulièrement au président du Faso qui, lors de sa prestation de serment, a juré de défendre l’intégrité du territoire. « Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, cela est déplorable et c’est même condamnable », fustige-t-il, avant d’appeler l’État à prendre ses responsabilités et à protéger davantage les populations.
Pour le cas de la réconciliation nationale, le CFOP a déclaré que le ministre en charge de la réconciliation « cherche sa voie ». « Un échec de cette réconciliation serait mauvais pour le « pays des Hommes intègres », a-t-il indiqué
Théophile P. KABORE