L’association Lydie, dans sa volonté de lutter aux côtés des enfants vulnérables et de faire la promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou, a initié un atelier de renforcement de capacités au profit des enseignants et du personnel de la vie scolaire, sur ce phénomène, ce 27 mars 2024, à Ouagadougou.
Les 27 et 28 mars 2024, les enseignants et le personnel de la vie scolaire vont bénéficier d’une session de renforcement de capacités sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention liée à la consommation de la drogue en milieu scolaire.
En effet, au Burkina Faso, l’abus et le trafic illicite de drogues constituent une préoccupation majeure. Entre la période 2019 et 2021, ce sont 690 élèves dont 656 garçons et 34 filles qui ont été interpellés par le service de détection et de répression.
En plus de ce fléau, le problème de la santé sexuelle et reproductive est devenu un fléau qui a un impact négatif sur le système éducatif. Le ministère en charge de l’éducation a enregistré de 2018 à 2020, 23 878 cas de grossesses précoces et non désirées. Ce qui entraîne parfois des maladies sexuellement transmissibles pour ces jeunes scolaires.
Donc, pour venir à bout de ce phénomène, il s’avère nécessaire que les efforts soient consentis de part et d’autre.
C’est pourquoi l’association Lydie, dans le cadre de la mise en œuvre de son « Projet de protection des enfants vulnérables et de promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou (PEV-PROS) », a initié cet atelier au profit des enseignants. Car ce sont eux les premières victimes du comportement déviant de ces élèves.
« L’Etat seul ne saurait prendre en charge la question de la lutte contre les problèmes liés à la santé des élèves. Donc, c’est une initiative fort appréciée. », a salué Estelle Judith Nanema/ Ouédraogo, coordinatrice du comité ministériel de lutte contre les IST/VIH au ministère en charge de l’éducation nationale.
« Conformément au plan d’action de l’association Lydie 2024, nous avons entrepris de renforcer les capacités des acteurs du monde éducatif sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention liée à la consommation de la drogue en milieu scolaire. Cela rentre donc dans le cadre de notre projet qui est de protéger les enfants vulnérables. Cela est d’autant plus nécessaire car ces acteurs sont les plus proches des élèves. Et ils pourront à l’issue de ces deux jours de formation, donner l’information juste et saine aux élèves et orienter certains cas vers les services compétents. », a laissé entendre Yempabou Namoano, coordonnateur de l’association Lydie.
Sont concernés le lycée municipal Bambata, le lycée privé mixte Wend Yam, le lycée Marien N’Gouabi, le lycée Maneguetaaba filles de Saaba et le lycée communal de Bogodogo.
Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net