OUAGANEWS
A la UneMédias

Célébration de la liberté de la presse : « une dégradation continue des conditions et des contextes de production de l’information journalistique au Burkina Faso », Moussa Sawadogo

A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai, le Burkina n’est pas resté en marge. Ce vendredi 3 mai 2024, au Centre de presse Norbert Zongo   (CNP-NZ),  à Ouagadougou, cette journée commémorative,  a été marquée par des activités qui visent à sensibiliser à la liberté de la presse, à célébrer les défenseurs des droits humains en l’occurrence, un rapport sur l’état des lieux de la liberté de la presse a été présenté.

Le 3 mai est l’occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse, à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession. C’est aussi un rappel au gouvernement, la nécessité de respecter son engagement en faveur de la liberté de la presse. Ainsi, à cet effet, un rapport sur l’état des lieux de la liberté de la presse a été présenté au Burkina Faso, pour la période de 2023.

 De ce rapport, il ressort que l’indice de la liberté de la presse au Burkina Faso en 2023 est de 1,96 sur 4 points. Un indice qui, selon Moussa Sawadogo, consultant, illustre une faible moyenne.

Il précise qu’en faisant une rétrospective des tendances des années 2016 à 2018, il était nettement meilleur.

« Des notes de 2,37 en 2016, 2,64 en 2017 et 2,68 en 2018. La tendance baissière a été remarquée à partir de 2018 avec 2,50 en 2019, 2,41 en 2020, 2,25 en 2021 et 2,21 en 2022. La note de 1,96 en 2023 illustre un recul sans précédent de la liberté de la presse au Burkina Faso. Depuis 2016, c’est la première fois que le pays enregistre ce score. Entre 2022 et 2023, on note une baisse de 0,25 point. Témoignage d’une dégradation continue des conditions et des contextes de production de l’information journalistique. », indique-t-il.

Aussi, il a relevé un certain nombre de points sur la violation de la liberté de la presse. Il s’agit notamment, des discours de haine contre les journalistes, des discours stigmatisants des premières autorités, des exclusions des médias privés de certaines activités du gouvernement/présidence, d’une communication politique inquiétante « terrorisme éditorial », des refus de certaines autorités de répondre aux invitations des journalistes (souvent par injonction) et les impôts comme une arme de dissuasion.

Par ailleurs, il recommande donc de revoir les relations autorités/médias, la convention collective, avoir plus de réactivité de la justice, clarifier la position des autorités, y compris le président, de renforcer les capacités des journalistes et avoir plus de voix des organisations professionnelles.

Ahoua KIENDREBEOGO/OuagaNews.net

Articles similaires

Burkina/Coton : 700 mille tonnes attendues pour la campagne 2022-2023

Ouaganews

Mise au point de Zéph sur la réconciliation nationale : « Il n’y a pas que la dimension politique »

Ouaganews

Affaire activistes contre procureur : Raouf Bayiré écope de 36 mois de prison dont 12 fermes

Ouaganews

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.