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Cri du cœur : un citoyen plaide pour le retour de la foire à Gorom, signe d’espérance et de résilience

Le développement durable a été de tous les temps, le leitmotiv des gouvernements successifs que le Burkina Faso a connus. C’est sous cet angle de vue que les foires régionales ont été créées. Ce sont des initiatives bien appréciées des populations locales, surtout les commerçants.

Au Sahel, cette foire tournante devait être accueillie par la ville de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan. Ainsi, en 2014, le site a été identifié et les infrastructures, sous l’égide du Ministère du commerce, ont été réalisées pour accueillir les forains, fin 2014 début 2015.

Cependant, l’insurrection populaire, intervenue en octobre 2014, a contribué à ralentir le projet d’ouverture du marché.

Les populations pensaient que le nouveau maire et son équipe, qui ont pris fonction mi-2016, allaient relancer le projet.

Quelle ne fut leur déception de constater qu’aucune autorité décentralisée ou déconcentrée n’a eu  l’idée de sauver ces belles infrastructures qui se dressent depuis 8 ans (maintenant) à la sortie de Gorom, route de Dori, en attendant la volonté politique!

Le premier responsable de la situation est sans doute, le maire de Gorom d’alors, qui a manqué de hauteur de vue pour comprendre que l’administration est une continuité et que le développement vise la lutte contre la pauvreté et contre la dépendance économique. Il est évident que les peuples qui se développent se libèrent et que ceux qui croisent les bras s’aliènent.

Alors, les citoyens du Sahel, et plus particulièrement ceux de l’Oudalan, attendent une décision politique pour l’ouverture de ce marché moderne en souffrance.

Malgré la crise sécuritaire, l’Oudalan et sa capitale, et plus largement le Sahel, doivent continuer à vivre. Ne pas se résigner, continuer à se battre, espérer et donner des raisons de croire : ce sont là des impératifs de survie et d’avenir.

Tant qu’il y aura des âmes qui vivent à Gorom, l’on aura besoin de vendre et d’acheter, de produire et de consommer. L’on aura besoin également de créer de l’autonomie des populations locales, de générer des emplois. N’était-ce pas ce que voulait prendre en compte le Programme d’urgence du Sahel ?

C’est pourquoi, par ce cri du cœur, je demande aux nouveaux dirigeants du Burkina Faso de mettre tout en œuvre pour que cette foire fonctionne. Ce sera signe d’espérance et de résilience. Ce sera aussi, signe que l’Oudalan n’est pas oubliée, et que, en dépit de la tempête, un avenir radieux se pointe à l’horizon.

Qu’Allah bénisse et protège notre cher pays, le Burkina Faso !

Diallo Alkarim

Ressortissant de la province de l’Oudalan

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