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Damiba à la tête du ministère de la défense : à quoi faut-il s’attendre ?

A la surprise générale, un léger remaniement ministériel du gouvernement de la Transition est intervenu, le lundi 12 septembre 2022. Le ministre de la défense et des anciens combattants, le général de brigade Aimé Barthélemy Simporé, a été remercié.

C’est le  président du Faso himself, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, qui prend désormais, les rênes du département, appuyé par un ministre délégué à la défense, le colonel-major Silas Keïta. Qu’est-ce qui a pu bien justifier le limogeage du général de brigade Simporé de son poste ? Est-ce une disharmonie de méthodes dans la gestion de la crise sécuritaire qui a prévalu à ce départ ?

Le chef de l’Etat souhaite-t-il prendre les choses en main pour renverser la tendance sur le plan sécuritaire ? Bien malin qui saura y répondre. Il faut le reconnaître, la situation sécuritaire n’est guère reluisante, en dépit des initiatives de la junte, depuis son avènement au pouvoir, le 24 janvier 2022.

L’impératif de résultats sur le front de la lutte anti-terroriste s’impose à tout point de vue. Paul Henri Sandaogo Damiba a justifié sa prise du pouvoir par la dégradation continue de la situation sécuritaire et l’incapacité du régime Kaboré à y faire face. Huit mois après, l’on est bien loin du compte.

Le constat est mitigé. Il est même alarmant.  Certaines zones du Burkina continuent de subir le diktat des groupes armés terroristes. D’autres localités sont en train de tomber inexorablement dans leur escarcelle. Naturellement, une thérapie de choc, du moins une relecture de la stratégie employée jusque-là, doit être expérimentée.

En prenant en charge le département de la défense, l’on peut supputer que le chef de l’Etat est animé d’une volonté d’impulser une autre manière de faire bouger les lignes. Le limogeage de Simporé, s’il se justifie par cette option, pourrait se comprendre. Une approche commune dans l’offensive contre l’hydre terroriste est indispensable à l’atteinte de résultats probants.

Les incompréhensions ne devraient pas être des obstacles à la bonne marche des efforts relatifs à la défense de la patrie. A quoi faut-il s’attendre avec ce nouvel attelage ? Absolument une éclaircie évidente sur le front de la lutte.

Il n’est plus question de tergiverser. Le président du Faso devra imprimer sa marque, en montrant effectivement qu’il est aux manettes. Les signes du changement ne devraient pas tarder à voir le jour. C’est dans cette perspective que l’on pourrait rassurer l’opinion qu’il y a une dynamique qui est enclenchée dans le bon sens. L’urgence d’agir est impérieuse, et il faut oser les actions qui rassurent.

Ahmadou Bayala/OuagaNews

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