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Election présidentielle de novembre 2020 : qui des candidats, répondra à ce profil ?

C’est en fin novembre prochain que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, achèvera son mandat quinquennal 2015-2020. Pour mémoire, c’est le 29 décembre 2015, qu’il a été investi dans sa charge, succédant ainsi au Président de la Transition, Michel Kafando.

Au terme de ce quinquennat, les Burkinabè sont invités le 22 novembre 2020, à élire un nouveau Président du Faso. En lice, plusieurs candidats déjà déclarés dont Roch Marc Christian Kaboré, l’actuelle président.

A l’arrivée, un seul occupera le fauteuil de Kosyam pour les cinq prochaines années. Difficile aujourd’hui de prédire qui des candidats sera porté au trône ! Son profil souhaitable lui, est plus facile à décliner.

En effet, le titre de Président du Faso pour le quinquennat 2020-2025 sera officiellement attribué au candidat qui aura remporté l’élection du 22 novembre 2020. L’occupation de son fauteuil est précédée d’une prestation de serment devant le Conseil constitutionnel, en ces termes : « Je jure de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les Lois, et de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».

Ce serment qui sacre le candidat vainqueur au titre prestigieux de Président du Faso, au-delà de son rituel juridique, de sa solennité conventionnelle et de sa symbolique politique, se veut être une profession de foi.

Il l’engage « devant le peuple et sur son honneur » dans un contrat de droits, mais surtout de devoirs et d’obligations envers la Nation toute entière. La responsabilité de l’engagement est lourde, en termes de labeur, d’ardeur, de dévouement, de loyauté, de maturité, de vertu, de don de soi et d’énormes sacrifices.

C’est donc dire que n’occupera pas le fauteuil de Kosyam, qui veut mais qui peut. Avec bien sûr, l’onction du peuple. Car dans ce Burkina Faso où les attentes sont nombreuses, les exigences, immenses et les épreuves, multiples et multiformes, il est attendu du futur président des valeurs imbriquées d’une force quasiment surnaturelle, pour espérer relever tous les défis qui se posent au pays des Hommes intègres.

Et croire que l’exercice du pouvoir se fait dans de beaux et doux draps, c’est minimiser, voire méconnaître la charge de la fonction.  La régulation de cette fonction requiert de son « occupant » du bon sens, de l’endurance, de la volonté, du courage, une certaine hauteur d’esprit et une lecture éclairée des actions à entreprendre, pour donner à la démocratie et à la gouvernance burkinabè la confiance et la fierté que le peuple est en droit d’attendre.

La charge ne sera pas de tout repos ! Car elle est ambitieuse et interpelle le futur Président du Faso au devoir d’humilité et de réalisme, au devoir du savoir-faire et du savoir-être, au devoir d’efficacité et de rigueur, au devoir du bon exemple et de la référence, au devoir d’amour de la Patrie.

C’est donc en partant essentiellement de l’intérêt des populations, de leurs attentes et préoccupations (et non des intérêts partisans et des égoïsmes politiques) que les actions du futur Président devraient être pensées et exécutées. Comme dirait feu le président du Conseil national de la Révolution d’août, le capitaine Thomas Sankara, « la réussite est au bout de l’esprit de sagesse et de notoriété, de perspicacité et de sacrifices ».

 

Pour parvenir à cette fin, il est attendu du président à venir, une capacité et une aptitude à forger le destin du Burkina Faso, en le débarrassant de ses tares, de ses incohérences et de ses insuffisances, en le tirant de ses turpitudes.

 

Moulé dans cet esprit, il ne fait aucun doute qu’il saura porter les valeurs d’une relation intime et fructueuse avec les populations, et savourer ainsi, les vertus d’un entrain collectif sur les chantiers de la construction nationale, dans un environnement de tolérance, dans une ambiance de rassemblement qui privilégient le bien-être et le vivre ensemble pour le Burkina Faso, dans un contexte de paix sociale et d’épanouissement des droits de l’homme.

 

Au regard de tout cela, le moins que l’on puisse souhaiter au futur Président du Faso, sitôt après son investiture solennelle et officielle, c’est qu’il sache tirer son inspiration des grandes actions qui font les grands hommes de l’histoire. Car il n’y a rien de plus sacré que de servir des causes nobles.

 

C’est cela, pensons-nous, qui donnerait un sens à son serment d’investiture. Haro donc, sur le rituel des querelles de clocher et les batailles rangées qui mènent sur le chemin des incertitudes et des lendemains sans issue.

 

C’est conscient de ces obligations à la fois exaltantes et éprouvantes que les candidats à la présidentielle de novembre 2020, doivent se forger une image au mérite de conducteur et de dirigeant du destin national burkinabè. Moins que cela, ils courent le risque de trahir les termes du serment qui les attend. Ce qui ne sera pas du tout à leur honneur, encore moins à l’honneur du Faso.

A bon entendeur…

 

Sita TARBAGDO

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