Présent à Cape Town en Afrique du Sud à l’édition du Mining Indaba, du 6 au 9 février 2023, le ministre burkinabè de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim, a déclaré dans une interview à Reuters en marge de l’évènement que le Burkina n’a pas donné le permis à la société Nordgold, parce que c’est une société russe, loin de là.
Selon le ministre, le permis minier obtenu par la compagnie Nordgold dans la région du Centre-Nord en décembre dernier, ne lui a pas été attribué en raison de ses origines russes. S’exprimant au micro de Reuters, le ministre a affirmé que le Burkina ne donne « pas de permis aux gens parce qu’ils viennent de Russie ou des États-Unis […]. Nous donnons des permis aux entreprises qui paient des impôts et respectent nos lois ». Actuellement, au Burkina, selon un point fait par notre confrère Sikafinance, 6 pays exploitent des mines au Burkina : le Canada (9 mines), la Russie (4 mines), la Turquie (4 mines), l’Inde (2 mines), l’Australie (2 mines) et le Burkina (1 mine).
Il faut rappeler que la société Nordgold exploite au Burkina Faso, le complexe aurifère Bissa-Bouly, et la mine d’or deTaparko où les activités ont été suspendues depuis avril dernier, à cause de la situation sécuritaire. Le nouveau permis obtenu par cette société est sur le gisement d’or de Yimiougou qui devrait rapporter directement 8,57 millions de dollars, soit environ 5,35 milliards FCFA aux caisses de l’Etat sur une période de 4 ans.
Pour cette édition, la délégation burkinabè organise la première édition du « Pavillon Burkina ». Initiée par la Chambre des mines du Burkina, le « Pavillon Burkina » vise à accroître la visibilité du pays à ce grand rendez-vous du secteur minier africain qui se tient chaque année, dans la « Nation arc-en-ciel » et qui regroupe des milliers d’investisseurs, des opérateurs miniers et gouvernants, afin d’échanger sur les perspectives-clés du secteur minier en Afrique.
A.T.M/OuagaNews
Crédit photos : Chambre des mines