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Présidentielle et législatives 2020 : malgré des difficultés, tout s’est bien déroulé à Bobo

Les électeurs de Bobo-Dioulasso sont sortis tôt le dimanche 22 novembre 2020, pour traduire leur citoyenneté à travers les urnes. Malheureusement, des difficultés ont freiné l’engouement des électeurs à des endroits dans la cité.

Tout est bien qui finit bien. C’est le moins qu’on puisse dire, après la fermeture des bureaux de vote à Bobo-Dioulasso. Débuté avec des difficultés, le vote a connu un démarrage tardif dans plusieurs centres. C’est le cas du centre de vote de l’école Kua C du secteur 25 de Bobo-Dioulasso.

Les bureaux de vote ont été effectivement ouverts à 6 heures piles. Des électeurs sont aussi arrivés à cette heure, avec l’intention d’accomplir le vote et vaquer à leurs occupations. Malheureusement, il n’y avait pas de bulletins de vote. « Nous avons connu des difficultés pour démarrer, à cause des bulletins de vote qui tardaient à arriver. Toute chose qui nous a contraints à commencer le vote proprement dit, après 6 heures 30 », a expliqué Jean Sib, représentant la CENI.

Jean Sib de la CENI et Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, tête de liste MPP, aux législatives

Des électeurs ont aussi eu du mal à retrouver leur bureau de vote. Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, candidate du MPP aux législatives est une des candidats ayant fait le tour pour être à la bonne adresse. « Des difficultés ont effectivement été signalées au niveau des bureaux de vote. Nous avons interpellé la CEPI qui travaille à mettre à la disposition des électeurs, le matériel nécessaire pour qu’ils puissent voter », a reconnu Hadja Fatimata Ouattara, à sa sortie du bureau de vote.

S’il y a des électeurs qui ont fait le choix du président et celui des députés, il y a certains qui ont refusé de faire les deux. C’est le cas d’un sexagénaire qui a voté dans un centre de vote du quartier Niéneta de Bobo-Dioulasso. Après avoir introduit son bulletin dans l’urne de la présidentielle, il a refusé de voter pour les législatives. Les agents du bureau de vote essayent de lui expliquer, mais il est resté sur sa position. Selon lui, les députés ne font rien pour ceux qui les votent.

C’est pourquoi, il a décidé de ne pas donner sa voix à quelqu’un qui ne va pas le considérer, une fois à l’hémicycle. Un autre incident est cette information tombée peu avant la fermeture des bureaux. Une candidate aux législatives d’un parti politique aurait pris position après son vote. Elle achèterait à raison de 1000 FCFA des voix de tous ceux qui acceptaient sa proposition. Vrai ou faux ? Nous n’avons pas pu vérifier cette information.

Des partis politiques de l’opposition ont déploré le fait que des électeurs aient eu des problèmes à pouvoir voter. Car disent-ils, les organisateurs du scrutin n’ont pas considéré le vote à la hauteur des attentes, selon Yacouba Millogo, tête de liste du CDP aux législatives dans le Houet.

« C’est la première fois qu’on constate un manque de bulletins et de procès-verbaux dans une élection aussi importante au Burkina Faso », a-t-il justifié. Roland Diallo du mouvement Agir Ensemble quant à lui, s’indigne en ces termes, « Les électeurs ont l’engouement pour s’exprimer dans les urnes. Mais, le manque de bulletins dans des bureaux de vote a découragé beaucoup.

On se demande s’il n’y a pas des gens qui sont repartis sans pouvoir voter ».  Malgré des difficultés rencontrées, le vote s’est bien déroulé et les acteurs ont tous souhaité des résultats sincères pour le renforcement de la démocratie au Burkina Faso.

Fatogoma Traoré à Bobo-Dioulasso

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