Dans un communiqué rendu public ce 29 août 2022, le Conseil supérieur de la magistrature informe qu’à l’occasion d’une interview accordée à la RTB, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, répondant à une question sur le récent séjour de l’ex-président Blaise Compaoré au Burkina, a affirmé que : « Avant que M. Blaise Compaoré ne vienne, il y a eu des démarches préalables.
C’est peut-être ce que beaucoup ne savent pas (…) Nous avions également approché le Conseil supérieur de la magistrature pour l’informer de la démarche que nous sommes en train de mener et de rassurer que nous ne sommes pas dans la logique de tordre le cou à la justice ou de consacrer l’impunité ».
Le Conseil supérieur de la magistrature est cependant au regret de ne pouvoir s’associer à l’information ainsi donnée, n’ayant jamais été approché sur la question. Si le Conseil supérieur de la magistrature a bel et bien rencontré le président du Faso le 16 juin dernier, juste avant sa 2e session ordinaire des 16 et 17 juin 2022, la venue de l’ex-président Blaise Compaoré n’a pas été évoquée à cette rencontre qui a plutôt largement discuté des difficultés de fonctionnement de la justice.
En ces circonstances difficiles pour notre pays, le Conseil supérieur de la magistrature maintient et réaffirme son engagement à continuer, dans la vérité des faits et dans les limites de la loi, de collaborer avec les autres institutions pour le bien de la République. Communiqué signé par le président du Conseil supérieur de la magistrature, Mozobé Jean Kondé.
En rappel dans la même affaire concernant les propos du Premier ministre, Albert Ouédraogo, la famille Sankara dans une lettre réfute la déclaration du chef de gouvernement. « Avant que Blaise Compaoré ne vienne, il y a eu des démarches préalables « …) Nous avons approché la famille de Thomas Sankara, notamment Mariam Sankara, pour l’informer de cette situation et de ce que nous comptons faire ».
Nous, famille de feu président Thomas Sankara, venons apporter le démenti sur ces propos ci-dessus. Toutefois, nous restons ouverts à l’idée d’une réconciliation qui ne viole pas les juridictions de notre pays, a-t-elle conclu.
Ouaganews.net