Nous avons recueilli des propos de quelques participants, quelques jours après la clôture des Assises nationales dont les résultats des travaux sont, entre autres, la prolongation de la Transition à 5 ans, pour compter du 2 juillet 2024 et le capitaine Ibrahim Traoré qui devient président du Faso.
Dah Fièrman, secrétaire général de la coordination provinciale de veille citoyenne du Noumbiel. Ces Assises sont les bienvenues. Je pense qu’après le point de la transition, nous jugerons du bien-fondé de la transition. Nous sommes prêts à accompagner cette transition. Par rapport à la position de quelques partis politiques, je trouve que la vie est ainsi faite, car tous ne peuvent pas être du même avis. D’autres vont toujours s’opposer. Mais ce qui déçoit un peu ceux qui prennent cette position, c’est qu’aux premières Assises, ils étaient partie prenante avec les mêmes conditions et maintenant ils demandent à ce qu’on lève les sanctions.
Salogo Soumaïla, secrétaire général de l’Alliance populaire pour l’engagement : je trouve que ces Assises sont un devoir dû au fait que lors des assises passées, une ouverture avait été faite afin d’accorder une possibilité d’organiser des Assises. Alors, elles sont les bienvenues et légitimes. Par rapport à la position des partis politiques, je trouve que c’est compréhensif, depuis l’arrivée du président IB. Mais je pense que c’est pour le bien du pays de respecter les avis divergents. C’est une ouverture qui a été faite par la charte précédente. Pour ceux qui sont logiques, s’ils prennent l’ancienne charte, il ne fait que jouir de ses droits. J’attends de ces Assises, une prolongation du mandat du capitaine Traoré de 5 ans minimum et de voir le blocus de ne pas être candidat aux prochaines élections, lever pour qu’il puisse se présenter à la fin.
Mme Kassamba née Sawadogo Awa, présidente du Mouvement des femmes pour la défense de la patrie et membre de la Coordination nationale de l’association de veille citoyenne des Hauts-Bassins : les Assises n’avaient pas leur utilité, car nous avons un président qui est venu pour essuyer nos lames, sinon à force de faire la guerre, nous n’allons plus retrouver nos enfants, nos maris. Personnellement, mon souhait est de prolonger le mandat de 10 ans, sinon indéterminé. Car c’est un président chez qui on voit l’amour, la détermination. Un homme qui est vraiment rempli de potentialités, un homme qui est en train de développer sa nation et capable de réunir le peuple pour que nous puissions avoir notre souveraineté et notre dignité. Sans unité, pas de dignité. Ce qui m’a encore plu en lui, c’est le fait de lutter contre l’autosuffisance alimentaire, car quelqu’un qui a faim peut être vite corrompu et rebelle contre sa propre nation. Aujourd’hui, nous sommes unanimes que cet homme est venu nous sortir de notre pauvreté. Grâce au Président Ibrahim Traoré, nous avons repris une conscience lucide de la situation économique de notre Nation. Nous faisons appel aux partis politiques à se mettre ensemble pour sortir de l’insécurité. Les femmes étant celles qui votent le plus, avec ces déplacés internes, cela sera difficile. Je ne vois pas en ces Assises une escroquerie intellectuelle. Le président IB est venu en réponse au peuple. Si nous ne faisons pas ces Assises, qu’est-ce que nous pourrons dire demain ? Les gens parlent des fois pour troubler et amener la confusion au sein du peuple et amener certaines personnes à se rebeller contre cette transition. Je voudrai demander à l’ALT, voire aux Africains, d’honorer notre culture pour nos générations futures.
Diallo Hama Zakariahou du Sahel : Nous avons été désignés pour venir prendre part aux Assises nationales sur la suite de la transition. Nous avons travaillé avec l’ensemble des participants aux Assises et des décisions très importantes ont été prises, entre autres la prolongation de la transition pour une durée de cinq (5) ans, donc 60 mois. Ensuite, l’appellation du Président de la transition comme Président du Faso pour que cette transition puisse se dérouler dans de bonnes conditions pour nous sortir de la crise sécuritaire. C’est la raison qui a motivé les participants pour que le gouvernement dans son ensemble, puisse se donner les moyens de travailler pour nous permettre de sortir de cette guerre qui nous a été imposée.
Amadou Bokoum du Sahel : comme l’a dit le papa Hamah Diallo, c’est la réalité. Nous sommes venus pour représenter le Sahel et en même temps, prendre part à ces Assises et recevoir le fruit des travaux que chacun a donné. En réalité, les Assises sont voulues par le peuple burkinabè lui-même. Le peuple a vu qu’il y a eu des acquis de la transition. Il faut donc les conserver et travailler à les améliorer et faire en sorte que la paix revienne au Faso. Donc, c’est l’idéal, l’élément fondamental et c’est ce que le peuple attend. Parce depuis que le peuple est révolté, insurgé, le peuple s’est dit que maintenant il est l’heure de donner tout ce qu’il faut afin de vaincre l’hydre terroriste. Chez nous au Sahel, nous sommes fiers de la transition actuelle, nous l’accompagnons et nous la soutenons, mais disons aussi que nous avons des difficultés chez nous, car notre RN3 qui relie Kaya à Dori au niveau de la région, est toujours sous blocus depuis deux (2) ans et c’est avec les convois que les gens partent de Dori pour Ouaga. C’est la difficulté majeure. Cela ralentit beaucoup les activités au niveau du Sahel, l’économie, les voyages et même les services. Si on pouvait faire des améliorations, afin que la RN3 puisse être praticable sans convoi. C’est une chose que les Sahéliens réclament et qui donne la fierté au Sahel et si cela est fait, nous nous réjouirons toujours pour que le capitaine Ibrahim Traoré reste toujours au pouvoir, même plus de cinq (5) ans.
Chef de Napalgré Naaba Congo : A la sortie de ces Assises, je suis très content, du fait qu’ils aient accordé les cinq (5) ans au capitaine Ibrahim Traoré comme Président du Faso. Je suis très ravi. Ainsi, va la vie. Seul le travail paie. Nous avons vraiment confiance au président, car c’est un jeune et il saura comment faire. Nous allons vraiment le soutenir pour que la paie revienne au Burkina Faso.
Propos recueillis par Mana A. Tenin/Ouaganews.net