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Burkina/Budget de l’Etat, gestion 2022 : prédominance des dépenses de fonctionnement

L’Assemblée nationale a adopté le 16 décembre 2021, à la majorité des votants, la loi de finances 2022. De cette loi de finances, il ressort que les recettes budgétaires s’élèvent à 2 349,1 milliards de FCFA et les dépenses budgétaires à 2 919,1 milliards de FCFA. Il se dégage un déficit budgétaire prévisionnel de 570,0 milliards de FCFA et une épargne budgétaire de l’ordre de 96,7 milliards de FCFA.

Les prévisions de recettes budgétaires sont prévues être collectées à 85,6% au niveau de l’économie nationale par des recettes propres et le reste, soit 14,4%, par des recettes extérieures. Les recettes propres qui sont constituées essentiellement de recettes fiscales, représentent 75,0% des recettes totales du budget de l’Etat. Les dépenses budgétaires de l’Etat sont dominées par les dépenses courantes (65,4%) qui correspondent à la prise en charge du fonctionnement de l’Etat.

Les dépenses d’investissement de l’Etat représentent 34,6% des dépenses budgétaires. Les secteurs prioritaires se répartissent plus de 70% du budget de l’Etat, soit 20,27% pour les secteurs « défense et sécurité », 13,89% pour la santé, 30,09% pour l’éducation et 6,6% pour le secteur du développement rural.

Comme les années précédentes, le budget de l’Etat est caractérisé par une prédominance des dépenses de fonctionnement qui sont estimées à 1 913,3 milliards FCFA, soit 65,5% des dépenses de l’Etat.

Dans ces dépenses de fonctionnement, les charges de personnel de l’Etat représentent 52,9% et absorbent 50,3% des ressources propres du budget de l’Etat et 57,4% des recettes fiscales dépassant la norme communautaire de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) fixée à 35%.

Face à l’urgence des besoins socioéconomiques des populations et à l’impératif sécuritaire, il est urgent de trouver les moyens pour faire face à l’augmentation des charges de fonctionnement de l’Etat.

Il faut s’attendre à la révision de cette loi de finances, à travers l’adoption d’une loi de finances rectificative pour prendre en compte les changements institutionnels, suite à la formation du nouveau Gouvernement, mais aussi pour prendre en compte les orientations qui ressortent des discours du Président du Faso du 14 novembre et du 31 décembre 2021.

Dans son discours, suite au drame d’Inata, le Président du Faso a annoncé une « opération mains propres » pour vider tous les dossiers pendants de corruption. Lors de son discours à l’occasion du nouvel An, il a annoncé que le défi au plan des finances publiques, restait sans conteste, la soutenabilité de la masse salariale et l’équité dans le traitement des salaires des agents de l’Etat, en vue de dégager plus de ressources pour l’investissement structurant. Ces mesures, si elles ont eu lieu, permettront d’améliorer la gestion des finances publiques et la qualité de la dépense publique.

Moussa Wandaogo/Ouaganews

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