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Burkina /DPG : Les quatre priorités du gouvernement Dabiré II

Le Premier ministre, Christophe Dabiré a, conformément à l’article 64 de la Constitution, fait sa Déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale, le jeudi 4 février 2021. Quatre points ont été présentés aux élus du peuple comme l’ossature de la feuille de route de son gouvernement.

Il s’agit de consolider la paix, la sécurité, la cohésion sociale et de promouvoir la réconciliation nationale, d’approfondir la réforme des institutions et la modernisation de l’administration publique, de poursuivre la transformation des bases productives de l’économie nationale et de renforcer le processus de développement humain et la solidarité.

Sur le premier point, le chef du gouvernement a indiqué clairement que la consolidation de la paix, de la sécurité des personnes et des biens, de la cohésion sociale, ainsi que la promotion de la réconciliation nationale constituent le premier axe de sa feuille de route, au regard des exigences du contexte actuel du pays. Déjà, l’on peut dire que la création d’un ministère plein chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale participe de cet élan de renforcer le tissu social.

Le vivre-ensemble, quelque peu malmené par la crise sécuritaire, mérite bien l’attention des premières autorités. C’est en oeuvrant à la quiétude sociale que les Burkinabè pourront mieux affronter les défis du développement socioéconomique. Comment y parvenir ? Le Premier ministre a souligné la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité (FDS), la confiance entre FDS et populations, l’amélioration de la contribution des volontaires pour la défense de la patrie…

Pour ce qui est du deuxième point, à savoir approfondir la réforme des institutions et la modernisation de l’administration publique, Christophe Dabiré a reconnu que dans le combat acharné contre le terrorisme et l’insécurité, l’administration publique a été l’un des maillons dont l’accompagnement s’est révélé insuffisant dans cette lutte.

« En effet, la faible couverture du territoire national par les structures régaliennes de l’Etat a favorisé l’implantation ou l’incursion de groupes terroristes dans certaines localités de notre pays », a-t-il constaté. D’où la nécessité de penser à un déploiement de l’administration sur toute l’étendue du territoire national.

Dans cette dynamique, le nouveau code des collectivités, axé sur la clarification des compétences, du statut des départements et des villages et la réforme des communes à statut particulier, pourra contribuer un tant soit peu, à renforcer les capacités d’une administration moderne au service de l’intérêt général. Pour cela, il faudra mettre l’accent sur le développement des infrastructures régionales, à travers, entre autres, la construction de routes, l’eau et l’assainissement et l’électrification rurale.

Quant au troisième relatif à la consolidation des bases productives de l’économie nationale, le Premier ministre a laissé entendre que le gouvernement continue de dérouler les actions structurantes de développement inscrites dans le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Toutefois, il faudra renforcer les acquis du PNDES, à travers leur prise en compte dans l’élaboration du référentiel national de développement 2021-2025. Améliorer le climat des affaires et créer des opportunités pour le secteur privé doivent figurer en bonne place dans ce point. Pour promouvoir une politique efficiente de l’emploi, l’Etat a le devoir de soutenir l’entrepreneuriat privé. Il faudra aussi soutenir la modernisation du secteur agricole qui est un moteur incontestable du développement du pays des Hommes intègres.

Dans le quatrième point axé sur le renforcement du processus de développement humain et de la solidarité, le chef du gouvernement a souligné l’impératif de former des ressources humaines de qualité. « L’éducation nationale qui concerne le préscolaire, le primaire, le post-primaire et le secondaire doit poursuivre sa transformation, à travers la mise en adéquation de l’offre avec la demande éducative, la prise en compte des nouvelles technologies dans les techniques d’enseignement, la relecture des curricula dans la perspective d’améliorer la qualité des enseignements et d’intégrer les langues nationales », a relevé le Premier ministre. Dans cette perspective, il serait important de soutenir les initiatives qui font la promotion de l’innovation, afin d’accélérer le processus d’industrialisation du pays.

Dans l’ensemble, le Premier ministre a tracé les grandes lignes du programme gouvernemental dans les détails. Il reste maintenant à mobiliser, non seulement les ressources financières, matérielles, mais aussi et surtout celles humaines pour un développement harmonieux. Cela n’est possible qu’avec l’instauration d’une gouvernance vertueuse, qui prend en compte l’intérêt de toutes les composantes sociales.

La Rédaction

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