L’Assemblée nationale a adopté à la majorité des votants, la loi de finances 2021. Sur les 118 présents, 91 ont voté « pour » et 27 se sont abstenus. Un budget de l’Etat marqué toujours, par la prédominance des dépenses de personnel.
Selon le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, l’élaboration de la loi de finances 2021 a été faite sur la base des priorités et choix stratégiques budgétaires définis par le Gouvernement et de l’évolution du contexte socio-économique national, notamment la lutte contre la menace terroriste et la Covid-19. Ainsi, les prévisions des recettes budgétaires s’établissent à 2 110,974 milliards FCFA et celles des dépenses budgétaires à 2 651,774 milliards FCFA dégageant un déficit budgétaire prévisionnel de 540,800 milliards FCFA.
Les prévisions de recettes budgétaires ont augmenté de127,238 milliards FCFA correspondant à un accroissement de 7,61% par rapport à celles de l’année 2020. Ces recettes sont prévues être collectées au niveau de l’économie nationale (recettes propres) pour un montant de 1 799,518 milliards FCFA et le reste, d’un montant de 311,456 milliards FCFA, par des recettes extérieures.
Les recettes propres qui sont constituées essentiellement de recettes fiscales, représentent 88,05% des recettes totales du budget de l’Etat. Les recettes fiscales représentent l’ensemble des prélèvements des impôts et des autres prélèvements obligatoires, au profit de l’Etat ou les établissements publics.
Les prévisions de dépenses budgétaires ont augmenté de 119,011 milliards FCFA par rapport à son niveau en 2020 correspondant à un taux de 4,70%. Les dépenses budgétaires sont dominées par les dépenses courantes (66,94%) qui correspondent à la prise en charge du fonctionnement de l’Etat. Les dépenses d’investissement de l’Etat représentent 33,06% des dépenses budgétaires et seront financées sur ressources propres à hauteur de 511,149 milliards FCFA.
L’épargne budgétaire qui représente l’effort fait pour maîtriser des dépenses courantes ressort à 24,469 milliards FCFA en 2021 contre 2,495 milliards FCFA en 2020, soit une amélioration de 21,974 milliards FCFA. Le déficit budgétaire s’élève à 540,800 milliards FCFA en 2021 contre 474,965 milliards FCFA en 2020. Il est prévu être couvert par les annonces d’appuis budgétaires auprès des partenaires techniques et financiers et des emprunts obligataires auprès des opérateurs économiques nationaux et régionaux.
Comme les exercices budgétaires précédents, le budget de l’Etat est caractérisé par une prédominance des dépenses de personnel qui sont estimées à 950,000 milliards FCFA. En effet, elles représentent 35,82% des dépenses totales et 53,51% des dépenses courantes (1 775,048 milliards FCFA). Elles absorbent 52,79% des ressources propres du budget de l’Etat et 59,95% des recettes fiscales dépassant la norme communautaire de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) fixée à 35%
La question des rémunérations des agents de l’administration publique a été toujours au cœur des débats entre syndicats et gouvernement. Face à l’urgence des besoins socioéconomiques des populations et à l’impératif du développement, il est impératif de trouver les moyens pour rationaliser les dépenses de personnel ou augmenter les recettes fiscales en vue de dégager un espace budgétaire.
Parts du budget de certains secteurs
- Sécurité et défense : 20,22%
- Santé : 13,52%
- Enseignement (du primaire au supérieur) : 29,92%
- Développement rural = 6,30%
Ouaganews.net