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Le Faso Danfani : un label, un symbole, une fierté Made in Burkina 

Le  Faso Danfani  signifie « pagne tissé de la patrie » en langue locale dioula. Textile burkinabè par excellence, ce tissu est lourd de sens et de symbole. Il est très prisé de nos jours, des Burkinabè. Fièrement porté, ce tissu est attaché autour de la taille pour les femmes ou cousu en habit traditionnel pour les cérémonies et autres. La Rédaction a fait un constat auprès des commerçants et consommateurs de ce tissu Made in Burkina, pour se faire une petite idée de l’engouement pour ce label.

« Le Faso Danfani est une identité remarquable de tous ceux qui se réclament burkinabè », déclare fièrement Ablassé Ouédraogo, agent des impôts que nous avons accosté devant son service. Même s’il refuse qu’on le prenne en photo, c’est avec joie qu’il accepte se prononcer sur l’engouement que suscite le Faso Danfani de nos jours, au pays des hommes intègres. En effet, a-t-il-dit, aujourd’hui, c’est une fierté de voir que les Burkinabè se sont approprié ce tissu. « Je suis convaincu qu’on trouvera dans chaque garde-robe de burkinabè, au moins une tenue faite à base de ce tissu », a-t-il dit.

Salimata Salembéré est  coiffeuse au grand marché « Rood Woko » à Ouagadougou. Dame Salembéré soutient que presque toute sa garde-robes est remplie de pagnes Faso Danfani « C’est ce qui est présentement à la mode et nous les femmes, nous aimons ce qui est à la mode », a-t-elle répondu, quand il s’est agi de nous dire pourquoi cet engouement. A l’en croire, que ce soit pour aller au travail ou pour une soirée entre amies, elle ne se lasse jamais de porter ses tenues Faso Danfani.

Christèle Kambiré, étudiante en Licence II de lettres modernes à l’Université Ouaga 1, Joseph Ki-Zerbo, est ravie que le Faso Danfani, soit devenu un label. Elle plaide cependant, pour la réduction du prix. « Je n’ai par exemple, qu’une tenue à base de ce tissu. Le coût du tissu et la couture m’ont coûté la peau des fesses », a-t-elle renchéri avec le sourire. En effet, il est plus onéreux que le wax, si bien que toutes les catégories sociales ne sont pas toujours en mesure de se le procurer. Cela pousse certains à se ruer sur ceux contrefaits dont la qualité laisse à désirer, mais surtout beaucoup plus abordables,  si bien que le marché local est quelque peu grippé.

Qu’à cela ne tienne, Issiaka Zoundi, commerçant de tenues Faso Danfani, prétend, en tout cas, trouver son compte. « Mes prix varient en fonction des modèles. Il y a certaines à 12 000 f et les autres à 17 500f », a-t-il expliqué. Il affirme ne pas se plaindre, au regard de son chiffre d’affaires. « Dans la semaine, je peux vendre une dizaine de tenues. Grâce a ça, je gère la popote à la maison et la scolarité de mes enfants », a-t-il apprécié.

Selon Moise Nonguerma, un autre commerçant de tissus Faso Danfani dans le quartier Somgandé de Ouagadougou, l’engouement subit des Burkinabè pour ce tissu a aussi occasionné la prolifération de plusieurs commerçants. « L’un dans l’autre, je m’en sors. Rien qu’hier, un type, dans une voiture, est venu payer presque la moitié de mes pagnes pour aller les revendre en Hexagone », a-t-il confié et de terminer : « En tout cas, je ne vais pas gâter le nom de Dieu, ça va doucement ».

Du reste, la promotion de ce tissu est faite au plus haut sommet de l’Etat. En effet, à chaque manifestation d’envergure, on voit hommes et femmes se vêtir de la tenue traditionnelle tissée. Le président du Faso en est l’ambassadeur. Noblement, il porte à chacune de ses apparitions, nationales, y compris en voyage officiel à l’étranger. Robuste et naturel, le Faso Danfani est devenu le symbole d’une nation fière de ses racines et de son savoir-faire.

                                                                                                                                          Christ-Johnny

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