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Nouveau Sommet Afrique-France : donner l’occasion à la jeunesse de s’exprimer

Selon l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade, il s’agit d’organiser la rencontre préliminaire au déplacement de la délégation burkinabè au nouveau sommet  Afrique-France, qui aura lieu à Montpellier, dans  huit jours, du 5 au 9 octobre 2021.

Ce sommet sera précédé d’autres rencontres à caractère scientifique notamment, qui seront organisées à Montpellier dans le cadre du MUSE (Montpellier Université d’Excellence) qui est un consortium qui organise les journées scientifiques préalables au sommet Afrique-France et des événements à caractère économique à Paris, destinés aux entrepreneurs.

Ce seront des rencontres « B to B ». L’accès à des produits financiers et la présentation des projets des entrepreneurs. Quarante-cinq participants burkinabè sont attendus à ce sommet. Cinq ateliers seront au programme, accompagnés de restitution, en présence du Président Emmanuel Macron, suivie d’un échange avec un certain nombre de médias sélectionnés. Elda Koama a été sélectionnée pour être la porte-parole de la délégation burkinabè.

L’ambassadeur Luc Hallade était le principal animateur du point de presse

Nous espérons que cela va contribuer à renouveler la relation entre la France et l’Afrique, particulièrement le Burkina. C’est la jeunesse africaine qui a été ciblée pour l’essentiel, lors du passage à Ouagadougou du Président Macron. Il a indiqué que la priorité est la jeunesse.

Elle aura l’occasion de s’exprimer. De dire au Président ce qu’elle attend, ce qu’elle veut, ce qu’elle nous reproche éventuellement et ce qu’elle propose comme solution. Nous allons essayer de tenir compte des conclusions et recommandations qui seront faites à Montpellier pour améliorer et enrichir notre coopération entre le France et le Burkina Faso.

Invités et hommes des médias à la rencontre

L’objectif est de revisiter les relations entre le Burkina et la France. Rénover en quelque sorte. Nous sommes bien conscients de beaucoup d’interrogations et de critiques, de préjugés quelque part notamment, chez les jeunes en Afrique vis-à-vis des relations entre la France et l’Afrique.

De Ouagadougou, le Président Macron avait exprimé sa volonté de mettre en place de nouvelles relations. Beaucoup d’initiatives ont été prises et ce sommet en fait partie. Cela continuera ici, avec les membres de la délégation et tous ceux qui voudront y participer, afin d’aplanir les difficultés. L’idée, c’est de refonder nos relations en relations de confiance, de transparence au Sahel, en général et au Burkina, en particulier. Nous espérons que cela va donner un nouveau coup d’accélérateur aux relations.

La différence entre France-Afrique et Afrique-France, c’est que le Président Macron a mis fin aux relations France-Afrique. D’abord, lui-même il fait partie d’une génération de gens pour qui la France –Afrique, ce sont des relations un peu incestueuses avec certains chefs d’Etat africains.

Aujourd’hui, pour le Président Macron, c’est d’être à l’écoute de la jeunesse africaine. Vous savez, les jeunes sont l’Afrique de demain et si nous n’écoutons pas la jeunesse, demain elle ne nous écoutera non plus. L’idée, c’est de renouveler le dialogue et de dialoguer aussi avec la société civile, avec la jeunesse africaine. Evidemment, continuer le contact et s’arrêter avec elle et l’écouter.

Adélaïde Tenin Mana/Ouaganews

Impressions de Cyriaque Paré, de LeFaso.net, sur le nouveau sommet Afrique-France

C’est une volonté de changement prometteur. Je pense que c’est déjà bien de réorienter, de recadrer la nature des échanges et d’insister sur les relations entre citoyens, au détriment des relations au sommet. Ici, il ne s’agit pas d’un sommet, mais plus de la base. J’espère qu’il en sortira des échanges qui permettront un meilleur rapprochement que ce l’on reproche parfois aux échanges officiels.

Il y a une certaine arrogance des officiels de faire part de la duplicité comme le Président Macron l’avait reproché à certains partenaires, récemment. Le constat est qu’il y a un lourd passif dans les relations officielles entre la France et les pays africains. Il y a nécessité de réinventer ces relations par d’autres dialogues, notamment avec les citoyens.

Je pense personnellement que  la solution de la coopération décentralisée qui met les populations les unes au contact des autres est une piste qu’il faut bien explorée. A mon avis, ce serait plus bénéfique que les relations officielles. Sur cet aspect notamment, il faut s’attendre à des moments difficiles dus au lourd passif qui ne sera pas évacué, en quelques années.

Avec le recul, la nouvelle génération d’Afrique se rend compte qu’il y a eu beaucoup de torts sur la base de certains préjugés. On ne pourra pas les réparer en quelques années. Il faut réinventer les relations, en faisant intervenir les populations à ce niveau. Et je pense que ça sera utile.

A. T. M/Ouaganews

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