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« J’ai vu Sankara sortir les mains en l’air et ils ont tiré sur lui (Elysée Yamba Ilboudo)

Les comparutions des accusés dans le procès Thomas Sankara et 12 autres a pris forme ce mardi 26 octobre 2021. Elysée Yamba Ilboudo, soldat de première classe au moment des faits et chauffeur de Hyacinthe Kafando, était à la barre. 

 A la lecture du chef d’accusation contre lui par le président du tribunal Urbain Méda, Elysée Yamba Ilboudo, 62 ans, dira : « oui, je reconnais les faits ». Avant d’ajouter :  » un soldat obéit à son chef ».

Il commence son récit : J’étais chauffeur de la sécurité de Blaise Compaoré. Et ce jour-là, Hyacinthe Kafando est arrivé et m’a dit : « Elysée prend la voiture, on va au Conseil de l’entente. On a quitté le domicile de Blaise Compaoré, derrière l’ancienne Assemblée nationale, pour le Conseil de l’entente en passant par l’ancienne Présidence du Faso.

Au Conseil de l’entente, il m’a dit de rester dans la voiture. Ils sont montés au pied-à-terre de Blaise Compaoré, c’était je crois au bâtiment Togo. Et lorsqu’ils sont descendus, on a démarré, je voulais suivre Maïga qui était le chauffeur du premier véhicule. Hyacinthe Kafando a tiré mon volant, en disant tourne ici et accélère. On est allé cogner la porte du secrétariat général.

Ils sont descendus en tirant. J’ai vu Sankara sortir les mains en l’air. Ils ont tiré sur lui. Je ne sais pas si c’est Hyacinthe Kafando ou Maïga qui l’a eu en premier. Il s’est mis à genoux d’abord, avant de tomber sur la gauche. Ensuite, Hyacinthe Kafando m’a dit de démarrer, je lui ai fait savoir que la voiture était en panne parce que le radiateur était percé. Ensuite, il a dit que chacun se débrouille pour rejoindre la base.

Dans sa narration des faits, le parquet a trouvé qu’il a été plus cohérent devant le juge d’instruction. Pour lui rafraîchir la mémoire, il lui rappelle certains passages de son audition. Et l’accusé de répondre : « je ne me rappelle pas, il y a longtemps. Curieusement, il ne se rappelle pas à la barre.

Et pourtant, devant le juge d’instruction, le parquet note qu’il a dit que tout le monde était en tenue militaire et à la barre, il dit qu’il était en demi-saison. Il affirme à la barre que c’était des balles ordinaires qui ont été utilisées alors  qu’au juge d’instruction, il avait dit que c’était des balles incendiaires perforantes.

Moussa Wandaogo/Ouaganews

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