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Projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana : 45 gares prévues, côté ghanéen et 10 au Burkina

Ce jeudi 25 mars 2021, le ministre en charge des transports burkinabè, Vincent T. Dabilgou et  le ministre en charge du développement du chemin de fer du Ghana, John Peter Amewu’s, ont animé une conférence de presse sur le projet d’interconnexion ferroviaire entre le Burkina Faso et Ghana, au Service d’information du  gouvernement (SIG)

Les deux ministres ont  fait leur déclaration liminaire sur l’état de l’avancement du projet d’interconnexion ferroviaire, à travers les résultats et les perspectives.

Parlant de l’état de l’avancement du projet, le ministre Dabilgou a mis en relief le lien qui existe entre croissance économique et transport, puis entre croissance démographique et besoin de mobilité durable à l’intérieur des Etats et entre eux. Ce qui, selon lui,  reflète l’indispensable rôle du développement national et local pour renforcer la libre circulation des biens et des personnes dans un fondement solide d’infrastructures et de services de transport adéquats.

Au regard de l’importance des avantages comparatifs du chemin de fer, les deux gouvernements, sous le leadership éclairé de leurs présidents, Roch Marc Christian Kaboré et Nana Addo Akufo-Addo, depuis 2018, la construction d’une nouvelle ligne moderne entre le port de Tema au Ghana et Ouagadougou, va renforcer le brassage et les liens multiséculaires, aux plans historique et géographique.

A travers les différents échanges, le bilan des résultats se situe au niveau de l’état de l’exécution des activités programmées. La proposition de tracé de la liaison ferroviaire part de Ouagadougou et dessert  Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô et se termine au lien frontalier Dakola-Paga, soit une distance totale d’environ 320 km. Le côté ghanéen est desservi par l’Est vers le port fluvial d’Akosombo, Ho et Yemdi au Nord.

Cette ligne rejoint  Tamalé de la vertébrale centrale et continue jusqu’à Paga, Walewale, Bolgatenga et Navrongo, soit une distance totale de 782 km dont Téma et Akosombo en construction. L’exécution du projet a vu le recrutement d’une mission d’assistance technique, la sélection du partenaire privé dont le filtrage s’est arrêté au troisième niveau, à trois entreprises retenues que sont les consortiums China Railway, African Global Development et Frontline Capital Advisors.

Le projet a aussi vu la validation des livrables de la mission d’assistance technique, d’avril 2018 à octobre 2020 ; le tout assorti de caractéristiques techniques répondant aux standards internationaux. Ainsi, la vitesse du train voyageurs sera de 160 km/h et celui de marchandises de 120 km/h. 55 gares sont maintenues dont dix gares en sol  burkinabè.

Dans les perspectives, les ministres ont parlé du parachèvement du processus de sélection du partenaire privé, de la mise à disposition de l’emprise de la voie ferrée, du régime fiscal et douanier et du montage financier du projet. Ainsi, ils soutiennent qu’au terme de l’étude de faisabilité, les projections de la demande de trafic sont estimées entre deux à trois millions de passagers et entre 7 et 17 millions de tonnes par an.

Par ailleurs, la réalisation de l’interconnexion ferroviaire entre les deux pays permettra d’atteindre les objectifs de l’amélioration de l’exportation minière de la balance commerciale, de la sécurisation, la stabilisation des coûts de transport, la création d’emplois, l’amélioration de l’écoulement des produits de la zone, la réduction de la pauvreté locale et la préservation du réseau routier, sujet à des dégradations précoces résultant des surcharges.

« Notre visite à Ouagadougou permet à nos deux pays de s’accorder sur l’exécution du projet de chemin de fer Ouagadougou-Tema. Il faut dire que ce projet va faciliter les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Ghana, à travers des services efficaces de fret et de transport de passagers. Nous sommes fiers de dire que le projet est en cours et la première étape technique a été exécutée avec satisfaction», a souligné John Peter Amewu’s, ministre ghanéen du développement du chemin de fer.

Tenin Adélaïde Mana

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