Hervé Kam, coordonnateur du Mouvement SENS et certains de ses camarades ont expliqué à la presse, ce lundi 2 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso, le sens de leur engagement politique. En route pour l’Assemblée nationale, le Mouvement compte sur la jeunesse pour la rupture et la refondation.
«Servir et non se servir». Ce slogan du Mouvement SENS a été maintes fois, cité par les animateurs de la conférence de presse. Car disent-ils, «Nous voulons donner un sens à notre engagement, dès la base». C’est d’ailleurs, ce qui explique l’absence du Mouvement à la présidentielle.
La vision du SENS est de faire du Burkina Faso, une nation démocratique avec des femmes et des hommes intègres et patriotiques, engagés dans la construction de l’unité africaine. Ainsi, selon Hervé Kam et ses camarades, tous les députés élus du SENS, doivent servir de lumière aux populations.
Des journalistes et sympathisants du Mouvement, à la conférence de presse
Baimanai Angélain Poda, porte-parole du Mouvement à cette campagne législative, invite la jeunesse à s’affirmer, au lieu d’être continuellement au service de la vieille classe. Car dit-il, «La jeunesse est pour le SENS, une priorité pour un changement constructif. C’est pourquoi, une jeune de 23 ans est notre tête de liste natonale», a-t-il confirmé. Il continue, en citant le père de la Révolution d’août 1983, comme étant une référence pour le Mouvement.
C’est pourquoi, ils appellent les filles et fils à croire au changement. «Nous en appelons à la mobilisation de tous les patriotes autour de notre manifeste, dans un élan de ressaisissement collectif, un désir commun de changement». Le Mouvement SENS, selon les conférenciers est engagé dans ces élections législatives, pour stopper la mal gouvernance. D’où la condamnation de la corruption des cœurs et des esprits.
L’insécurité et d’autres aspects de l’actualité ont été abordés, au cours de cette sortie médiatique du Mouvement SENS à Bobo-Dioulasso. Au plan sécuritaire, Hervé Kam note qu’il y a des difficultés. Car dit-il, «Il y a une irresponsabilité qui fait que des institutions ne sont pas en mesure de s’assumer. Du coup, il y a une insécurité dont souffre permanemment la population.
Une des priorités du SENS, une fois à l’hémicycle, sera la défense de la patrie. Les députés élus, sous la bannière du SENS, auront une charte qui va inclure des comportements, au profit de la population. «Aucun député du Mouvement SENS ne s’absentera à une session, sans une raison valable…», laisse entendre le porte-parole du SENS à cette campagne pour les législatives.
Hervé Kam et ses camarades sont confiants, si toutefois la population leur donne l’occasion de siéger à l’Assemblée. Ils ont même pris l’exemple du Balai citoyen, où le coordonnateur du Mouvement a fait ses preuves. «Je donne toujours un sens à mon engagement », a confié Hervé Kam.
Si le Mouvement mobilise ses militants et sympathisants à lui offrir la victoire aux législatives, il laisse le choix libre à chacun concernant la présidentielle. «Les militants sont libres de choisir qui ils veulent parmi les 13 candidats à la présidentielle », dit Baimanai Angélain Posa.
De notre correspondant à Bobo-Dioulasso
Fagogoma Traoré